101 – Ostéosynthèse des fractures distales du tibia par fixateur hybride

S Levante, V Molina (Paris)


Les fractures distales du tibia font partie des fractures difficiles de la traumatologie. Il s’agit souvent de traumatisme à haute énergie associant des lésions osseuses complexes plurifragmentaires à la contusion d’une peau déjà fragile ; l’ostéosynthèses directe à foyer ouvert par plaque est risquée. Nous présentons une série préliminaire de 11 patients traités par fixateur hybride.

Il s’agissait en majorité de fractures de type 43A de l’AO. 2 fractures étaient ouvertes, stade IIIB, couvertes par un lambeau de fléchisseur de l’hallux. Le fixateur était mis d’emblée sur table orthopédique, la technique est détaillée. 1 fois le fixateur a été mis en relais d’une première ostéosynthèse par fixateur tibio tarsien pour libérer la cheville et une autre fois en reprise d’un déplacement avec luxation d’une ostéosynthèse directe ; un système de correction progressive était adjoint. L’appui était immédiat, 20 à 30 kgs pour 6 semaines puis complet. Le fixateur a été conservé en moyenne 4 mois.

Toutes les fractures ont consolidé. Il n’y a pas eu de problème cutané. Nous déplorons 2 défauts de correction en valgus. Le principal problème est la tolérance des broches à la partie antérieure de la cheville nécessitant souvent un débridement et une antibiothérapie. Ceci n’influe pas sur le résultat fonctionnel final qui reste bon (score de Olerud et Molander).

Le fixateur hybride reste de technique délicate et de tolérance médiocre ; Ainsi nous préférons l’enclouage quand le verrouillage distal est possible. Le fixateur hybride entre en concurrence avec les plaques à vis verrouillées percutanées, mais à notre sens est largement supérieur aux autres fixations dans les fractures basses ou à composante articulaire.

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