B. Kérob-Bauchet, M. J. Bouloy, F. Michel, H. Maier, A.K.Ouldamar, H. Mehdaoui,
, J.L. Rouvillain (Fort de France)
Bien que la sécurité transfusionnelle se soit considérablement améliorée aboutissant à des risques résiduels transfusionnels faibles, des protocoles d’épargne sanguine continuent à être prescrits conformément aux recommandations de l’AFSSaPS.
L’Orthopédie, surtout la chirurgie prothétique réglée, reste l’une des principales indications de ces techniques d’économie de sang. Le but de ce travail est d’évaluer l’utilisation et le coût de ces techniques sur les besoins en transfusion homologue dans les arthroplasties réalisées au CHU de Fort de France.
Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 3 ans incluant 114 patients, 52 PTG et 62 PTH. Les reprises ont été exclues de ce travail.
Les techniques d’anesthésies utilisées sont l’anesthésie générale ou, la rachi anesthésie, associée ou non à un bloc périphérique.
Les techniques d’épargne sanguine utilisées sont : le protocole d’autotransfusion programmée (TAP 26 patients),la prescription d’Erythropoëtine (EPO 27 patients) et/ou de fer intraveineux (22 patients), la récupération per et post- opératoire avec lavage (Cell Saver 31 patients).
Résultats :
Sur cette période de 2003 à 2005 pour les 114 patients :
– 100 patients soit 88% n’ont pas eu de transfusion homologue,
– 14 patients soit 12% ont eu recours à la transfusion homologue bien que 8 d’entre eux (soit 57%) ont bénéficié de l’EPO et ou de la récupération per et post opératoire.
Nous présenterons :
– les caractéristiques des patients (taux HB avant après, sexe ratio H/F, age…)
– le coût de chacune des techniques d’épargne sanguine comparée à celui de la transfusion homologue.
Conclusion :
La particularité multidisciplinaire de cette stratégie doit être sans faille et implique un engagement de tous les intervenants : anesthésistes, chirurgiens, EFS, IADE,Hémovigilant, pharmaciens.
Chaque technique d’épargne sanguine a un domaine privilégié, leurs associations doivent être gérées en fonction de l’intervention, du patient et du saignement prévisible.
Malgré un coût non négligeable et grâce à ces techniques envisageables en chirurgie orthopédique réglée, l’absence de transfusion homologue reste possible. Si le cell saver peut être utilisé pour la grande majorité des patients, l’association de ces techniques semble justifiée pour les plus jeunes.