B Masson (Toulouse)
Depuis plusieurs décennies, l’usage de la céramique en orthopédie ne cesse d’augmenter en Europe et plus récemment aux Etats-unis. Les ingénieurs en biomatériaux ont sans cesse cherché à améliorer les performances de ce matériau.
Les procédés de fabrications ont été régulièrement améliorés. Une poudre d’alumine de meilleure qualité permet d’avoir une granulométrie plus fine et un degré de pureté plus élevé. Le frittage de type « Hot Isostatic Pressing » a permis d’améliorer sensiblement les performances de l’alumine. Enfin un effort tout particulier a été porté sur le procédé de gravage ainsi qu’au polissage des céramiques afin de garantir les meilleures performances tribologiques du couple Alumine-Alumine. Aujourd’hui les céramiques commercialisées sont dites de 3e génération et bénéficient de toutes ces améliorations.
La fixation conique joue un rôle capital sur la résistance et le comportement de la céramique. L‘analyse des empreintes métalliques laissées dans le cône femelle de la tête apporte des informations intéressantes sur l’interface métal-céramique. Il se dégage de ces études que le respect de quelques règles d’usage des têtes fémorales et des inserts en céramique permet d’obtenir les meilleurs résultats cliniques.
Enfin, les demandes de plus en plus exigeantes aussi bien de la part des chirurgiens que des patients ont incité les céramistes à développer un nouveau type de céramique, l’Alumine Matrice Composite (AMC)
L’AMC reprend les grands principes de renforcement des céramiques et présente une résistance mécanique supérieure à celle de l’alumine tout en conservant une stabilité structurelle et des qualités tribologiques équivalentes. Cette céramique composite autorise aujourd’hui de nouvelles applications en chirurgie orthopédique.