S Levante (Clamart)
Les corrections des déformations post-traumatiques de la cheville et du pied (équin, varus et cavus) sont réputées pour être difficiles lorsqu’elles sont fixées. La technique conventionnelle impose des raccourcissements osseux souvent importants et une libération des tissus mous élargie problématique lorsque le capital cutané ou vasculaire est précaire. Dans ces cas difficiles nous utilisons le fixateur hybride de Sheffield.
Nous présentons ici la technique de correction illustrée par 8 cas (équin pur, varus équin, pseudarthrose avec varus équin, déviations frontales). La planification préopératoire calcule les axes de correction et les niveaux d’ostéotomie. Différents types de montages sont exposés.
La correction a été menée à terme dans tous les cas, au prix de débridements habituels des broches et de modifications secondaires des axes de corrections initialement prévus. La marche a été améliorée. Les arthrodèses et les pseudarthroses ont consolidé. Les écueils de la technique sont l’apparition de griffes des orteils et surtout une perte d’une dizaine de degrés de la correction obtenue, complications inéluctables malgré la prévention. Cette technique « mini-invasive » vient à bout élégamment de situations complexes et doit être, à ce titre connue ; elle reste cependant contraignante pour le patient et le chirurgien.