J Sommier, M. Janoyer, J. Vogels (Fort de France)
Le kyste essentiel ou kyste solitaire est la lésion osseuse lytique bénigne la plus fréquente de l’enfant, découverte dans 80 % des cas entre 5 et 15 ans ; exceptionnelle après 30 ans, cette dystrophie osseuse de croissance est la première cause de fracture pathologique pédiatrique des os longs.
D’étiopathogénie inconnue, elle atteint dans ¾ des cas les garçons et se caractérise par son évolution locale récidivante, avec guérison à maturité osseuse.
Les principales localisations sont les métaphyses proximales de l’humérus (50%), et du fémur (30%).
Il s’agit d’une lésion unique, ovalaire, centrale, aux contours bien limités, qui amincit les corticales en les respectant et qui ne franchit jamais le cartilage de conjugaison.
Le diagnostic différentiel principal est celui du kyste anévrysmal qui peut lui être associé ; une biopsie est indiquée en cas de doute.
Le but du traitement est double :
– prévenir les fractures pathologiques, avec une large place pour l’embrochage centro-médulaire élastique stable
– guérir le kyste par des injections intra-kystiques de corticoïde retard ou de moelle osseuse qui accélèrent l’ossification de la lésion.
La surveillance doit être prolongée jusqu’à la fin de la croissance pour dépister les récidives qui sont fréquentes.