S Plaweski, D. Saragaglia, F. Picard, F Leitner (Grenoble)
L’objectif de ce travail était de revoir les 26 premières prothèses totales du genou mises en place avec assistance par ordinateur entre le 21/01/97 et le 8/12/98.
Matériel Et Méthodes
La série était composée de 16 femmes et 10 hommes dont l’âge moyen à l’intervention était de 69,55+/-8,49 ans (48-80). Il s’agissait de 21 genu varum et 5 genu valgum. L’angle HKA préopératoire moyen était de 174,15°+/-7,97° (162°-190°). Nous avons implanté 26 prothèses SearchTM (Asculap AG, Tuttlingen, Allemagne), 25 LC (conservation du croisé postérieur) et une PS. Il s’agissait d’une prothèse à « condyle plat » avec un polyéthylène également plat placé sur une embase métallique en titane pour les 15 premiers cas et en chrome-cobalt monobloc pour les 11 derniers cas.
Le système de navigation était le prototype de l’OrthopilotTM (B-Braun-Aesculap, Tuttlingen, Allemagne), c’est-à-dire un modèle cinématique sans imagerie préopératoire.
Compte tenu de l’âge des patients à la révision, certains ont été revus cliniquement et radiologiquement (9 cas) et d’autres (11 cas) ont répondu à un questionnaire par téléphone.
Résultats
3 patients sont décédés d’une cause indépendante de l’intervention (J+3, 8, et 9 ans) et une a été perdue de vue. 1 prothèse a été changée partiellement à J+5ans pour usure prématurée du polyéthylène et une autre est à changer (descellement de la pièce fémorale). Les résultats portent donc sur 20 prothèses qui sont toujours en place au recul moyen de 98,25+/-10,28 mois (80 à 119) soit un taux de survie de 90%.
Concernant l’alignement radiologique postopératoire celui-ci était en moyenne de 179,2°+/-1,67° (176-185°) soit 92,3% des genoux compris entre 177° et 183°. Parmi les 9 patients qui ont eu des clichés radiologiques à la révision, nous n’avons pas retrouvé de descellement mais seulement 2 usures visibles du polyéthylène, comprises entre 2 et 3 mm. 17 patients étaient satisfaits ou très satisfaits de leur prothèse (85%) et 15% avaient d’autres pathologies associées et ne pouvaient pas profiter pleinement de leur prothèse.
Conclusion
Les résultats de cette série ne sont guère différents des autres séries de la littérature qui n’utilisent pas d’assistance par ordinateur. Cependant nous avons utilisé une prothèse ancienne, non congruente, ce qui explique que, malgré un axe satisfaisant dans 92,3% des cas, nous n’avons pas empêché certaines usures du polyéthylène. La navigation associée à des prothèses plus modernes devrait améliorer le taux de survie des implants.