J. Tabutin, P M Cambas (Cannes)
Lors d’une reprise de PTH nous souhaitons obtenir un genou bien axé, stable, quasi-indolore et suffisamment mobile (5.100° au moins). Il paraît dangereux de se retrouver avec une reprise « massive » aboutissant à une situation sans issue.
– Pour la ROTULE : sur une rotule non resurfacée les indications de resurfacage secondaires ne sont pas évidentes (1 chance sur 2 d’amélioration). En cas d’instabilité penser d’abord aux rotations des pièces prothétiques (BERGER Chir. Orthop 98). Le problème se pose surtout sur un résidu mince (<1 an d'épaisseur) : un plot transfixiant congruent les risques de fracture. Faut- il recourir aux « ailes de mouette » de K.VINCE ou faire une autogreffe iliaque ? - En cas de RAIDEUR : s'il n'y a pas de cause évidente se méfier des parties molles : une arthrolyse sur troubles trophiques n'a que peu de chances de succès. - Les REPRISES PARTIELLES : sont déconseillées dans la littérature. Attention à la fixation et au positionnement de la pièce que l'on laissera. Prévoir de disposer de la pièce nécessaire (implant en désuétude). Se méfier de la qualité osseuse (l'extrémité inférieure du fémur est volontiers pratique). Contrôler les espaces et la rotation en cas de reprise fémorale : il faut souvent recouper du fémur distal. - Pour une REPRISE TOTALE : essayer de retrouver le niveau de l'interligne (artifice de Ph. NEYRET). Ne pas accepter de laxité en flexion (même avec une charnière rotatoire : la « jump distance » peut-être courte). - INDICATION de REPRISE est parfois difficile à poser - Attention aux douleurs inexpliquées (démembrement symposium SOFCOT 2000) - Savoir proposer un traitement en 2 temps (F-PTG, sepsis) - Ne pas laisser passer le moment opportum (surveillance radio clinique)
Conclusion
S’il faut tendre à une réponse graduée (tiges, cales, greffe, contrainte) en fonction de l’état osseux et ligamentaire, il importe autant d’apprécier la lourdeur du geste et le bénéfice attendu selon la gêne du malade.