J-C Murray, M-A Tremblay, H Corriveau, M Hamel, F Cabana (Sherbrooke,Canada)
But
L’impact sur l’aptitude à conduire un véhicule automobile avec une immobilisation orthopédique au membre inférieur droit est peu connu. Jusqu’à présent, une seule étude expérimentale en a évalué l’impact de façon quantitative (Tremblay et coll., 2007). Les résultats de ces travaux, mesurés en simulateur, ont démontré une augmentation statistiquement significative des temps de freinage lors du port de deux types d’immobilisation orthopédique au membre inférieur droit, en comparaison à une chaussure de sport conventionnelle. Cette différence fût cependant estimée cliniquement négligeable chez des sujets sains. Afin de préciser l’implication clinique des résultats obtenus dans le cadre de ces travaux et d’élargir l’éventail des recherches sur les atteintes musculosquelettiques qui pourraient être réalisées grâce à ce simulateur de conduite, il est de mise de s’assurer que les résultats soient représentatifs de ce qui est obtenu en conduite réelle.
Méthode
Étude expérimentale réalisée en circuit fermé et reprenant la même méthodologie que l’étude préalable effectuée en simulateur. Les temps de freinage ont été mesurés chez quatorze sujets sains, selon trois conditions : en portant une chaussure de sport ou l’un des deux types d’immobilisation orthopédique, soit une botte de marche plâtrée ou une botte de marche amovible de modèle « Aircast ». Deux épreuves de freinage d’urgence ont ainsi été réalisées avec une voiture d’école de conduite (Tecnic) instrumentée de cellules de charge à chacune des pédales (accélérateur et frein) de même que d’un accéléromètre et d’un GPS. Lors de ces épreuves, les sujets devaient conduire sur le circuit, d’abord en ligne droite, puis en slalom, et effectuer un freinage d’urgence à l’apparition d’un signal lumineux monté sur le tableau de bord.
Résultats
La collecte de donnée s’est terminée le 26 octobre 2008. Les résultats de cette étude sont présentement en processus d’analyse. Le tout sera complété d’ici janvier 2009 et seront donc disponibles pour présenter au mois de mars dans le cadre des 29e Journées d’Orthopédie de Fort de France.
Conclusion
Si cette étude confirme que les tests en simulateur de conduite sont valides lors des mesures de freinage d’urgence, les prochaines études portant sur différentes affections musculosquelettiques (entorses ; fractures ; status post-chirurgie) pourront donc s’effectuer en simulateur de conduite.