C Bouquet, H Hamcha, Le Gayet (Poitiers)
Notre étude porte sur l’analyse rétrospective de dossiers de patients pris en charge dans le service d’orthopédie dans le cadre d’une fracture ouverte de jambe. Ces patients ont tous bénéficié d’une thérapie par pression négative. Le système de VAC TherapyÆ du laboratoire KCI a été utilisé en exclusivité. 42 dossiers ont été analysés sur une période de 47 mois.
Notre choix de prise en charge des pertes de substance ne s’est pas porté vers une couverture en urgence mais plutôt vers une couverture secondaire après préparation du lit de la plaie au moyen de la VAC TherapyÆ. Le délai entre la première prise en charge chirurgicale et la thérapie par pression négative a été en moyenne de 23,38 jours. La durée moyenne de la VAC TherapyÆ a été en moyenne de 21,19 jours.
A l’issue la VAC TherapyÆ, on a pu observer un gain de surface au niveau de la plaie en moyenne de 1.8.09%. Ce gain de surface a été nul pour 52.38% des patients, positif pour 47.62% des patients et exceptionnel pour 4.76% d’entre eux. Enfin, 100% des plaies analysées ont vu leur bordure régularisée, préparant ainsi le sous-sol à une greffe ou un lambeau sans pour autant véritablement diminuer la profondeur de la plaie. Pour tous les patients, la VAC TherapyÆ a permis de réduire l’œdème des plaies, de les nettoyer des exsudats en les drainant et de réaliser ainsi une bonne et efficace détersion.
Pour chacune des VAC TherapyÆ mise en place dans le cadre de notre étude, un objectif a été fixé : cicatrisation dirigée dans 19% des cas, greffe cutanée dans 48% des cas et lambeau dans 33% des cas.
Les objectifs ont été atteints pour 66% des patients, dépassés pour 10% (pour ces patients, une cicatrisation dirigée a suffit alors qu’une greffe était programmée), partiellement atteints pour 14% (alors qu’une greffe était prévue, un lambeau de type fasciocutané s’est révélé nécessaire pour ces patients) et non atteints pour 10%.