O Labrada Blanco, R Jawahdou, A Benchikh-el-Fegoun, M Gottin,
JL Rouvillain (Fort de France)
Introduction :
Les fractures du tibia distal sont des lésions rares qui représentent environ 10 % de toutes les fractures du tibia. Ils sont le plus souvent associés à des lésions des tissus mous compliquant la prise en charge.
Matériel et Méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective portant sur 24 patients (16 hommes, 8 femmes) sur une période de 4 ans (2006-2009). L’âge moyen de nos patients était de 37 ans. L’étiologie la plus fréquente était l’A.V.P (16 cas), suivie par l’accident sportif (6 cas).
Nos avons utilisés une nouvelle technique d’ostéosynthèse, que nous appelons « en peigne ». A travers un abord postéro-latérale de la fibula on réalise une ostéosynthèse de la fibula par plaque vissé et à partir de la même plaque on stabilise le foyer tibial àciel fermé par un vissage qui passe dans la membrane interosseuse en proximal et dans la syndesmose en distal.
Le matériel utilisé était : plaques Maconor® fines, vis AO petit et gros fragments, broches, substituts osseux, résine ou fixateur externe articulaire Orthofix®.
La libération de la syndesmose était réalisée après confirmation radiographique de consolidation (moyen 4 mois) et l’ablation totale de tout le matériel après un an.
Résultats :
Après un recul moyen de 3 ans et en utilisant les critères de l’AOFAS, nous avons obtenus 71% des bons résultats
La complication secondaire la plus fréquente était la limitation de la flexion dorsale (12 cas). Un pincement de la tibio-tarsienne a été noté dans 5 cas et une rupture de vis de syndesmose a été observée dans 2 cas.
Discussion :
La technique en peigne nous a permis d’avoir une réduction satisfaisante, une ostéosynthèse stable, avec un minium d’agression sur les parties molles en respectant l’hématome fracturaire.
Le blocage temporaire de la syndesmose n’a pas occasionné de problèmes biomécaniques importants.
L’association d’un fixateur externe Orthofix® articulaire (6 patients) nous a permis d’avoir un renforcement de la stabilité dans les fractures très comminutives instables et une mobilité précoce de l’articulation.
Conclusion :
Nous pensons que la technique en peigne constitue une excellente alternative dans ce type de fracture difficile à prendre en charge.