P Tsiaviry, O Barry, L Liady, B Tenenbaum, P Carret, P Ebrad (Pointe à Pitre
INTRODUCTION :
La drépanocytose atteint un enfant sur 300 naissances par an en Guadeloupe, et un tiers des enfants présentent des complications liées à la maladie.
L’ostéonécrose de la tête fémorale est une des complications orthopédiques redoutable chez les enfants drépanocytaires. Sa prise en charge est difficile et peut laisser des séquelles anatomiques et fonctionnelles importantes.
Le but de cette étude est de montrer notre prise en charge des ostéonécrose de la tête fémorale chez les enfants drépanocytaires.
MATERIEL ET METHODE :
Sept dossiers d’enfant soient dix hanches hospitalisées pour ostéonécrose de la tête fémorale et drépanocytose ont été étudiés sur une période de quatre ans de façon rétrospective. Ont été exclus tous les enfants drépanocytaires hospitalisés, chez les quels le diagnostic d’une ostéonécrose de la tête fémorale n’avait pas été retenu. Nous avons utilisé la classification de FICAT et celle d’ARCO pour l’étude anatomique des lésions.
RESULTAT :
Sept cas ont été étudiés dont 6 garçons et une fille. L’âge moyen est de 9ans et demi. L’examen clinique initial montrait une douleur de hanche avec boiterie et une limitation de l’abduction et la rotation interne. Une crise vaso-occlusive était présente chez trois enfants. Tous les enfants ont bénéficié d’une IRM initiale. La radiographie initiale montrait cinq hanches stade I de FICAT, deux stade II et trois stade III. L’IRM montrait quatre stade II de ARCO, quatre stade III, un stade IV et un stade V. Tous les enfants ont bénéficié d’un traitement orthopédique initial fait de traction continue et de décharge par une attelle d’ATLANTA ou fauteuil roulant. Trois hanches ont bénéficié d’un traitement chirurgical secondaire (Triple ostéotomie pelvienne, ostéotomie fémorale de varisation, butée molle de la hanche). Elles étaient étiquetées stade III de ARCO au moins à l’IRM initiale. L’évolution était favorable dans huit hanches sur dix avec un recul moyen de 28 mois.
CONCLUSION :
L’ostéonécrose de la tête fémorale d’origine drépanocytaire reste une pathologie compliquée chez les enfants. La prise en charge dépend de l’âge de l’enfant et de l’évolution radiographique initiale. L’IRM reste un examen de référence pour apprécier la gravité de la maladie. Un traitement chirurgical bien codifié reste un recours intéressant au stade de séquelle.