G ANDRAULT, V SOUILLAC, D CHAUVEAUX
L’incidence des fractures périprothétiques du genou augmente du fait du nombre d’implants posés et du vieillissement de la population. Cependant, le choix thérapeutique reste souvent intuitif car les données de la littérature ne sont pas univoques.
Une étude rétrospective a été réalisée sur l’évaluation des techniques chirurgicales (ostéosynthèse à foyer fermé ou ouvert, ou reprise de prothèse – uni ou bipolaire -). 36 fractures périprothétiques de genou ont été prises en charge entre 1999 et 2006 chez 35 patients, d’âge moyen 74 ans. Il s’agissait de 7 fractures de type A, 16 de type B, et 13 de type C selon la classification de la SOFCOT. Un descellement était retrouvé dans 15 cas. 26 fractures ont été traitées par ostéosynthèse (17 plaques, 9 clous). 10 changements de prothèse (3 unipolaires) ont été réalisés.
Les reprises de prothèses ont donné de bons résultats en termes de fonction et de mobilité, et moins de complications que les ostéosynthèses. Ainsi, pour les ostéosynthèses par plaque, un fort taux de pseudarthroses est retrouvé ainsi qu’une altération fonctionnelle rapportée à la remise en charge différée. L’enclouage semble moins retentir sur la fonction mais il est responsable d’une altération des mobilités.
Le choix thérapeutique dépend en fait à la fois du chirurgien, du matériel disponible, de l’implant en place et de l’état général du patient. L’indication de reprise de prothèse est à retenir, d’autant plus que l’état prothétique préfracturaire est médiocre (descellement ou mobilités altérées) et que l’état général est bon.
Nous insistons sur les évaluations préopératoires de l’état général et fonctionnel du patient: la réflexion thérapeutique ne doit pas simplement s’appuyer sur une classification radiographique.