55. Traitement des fractures du fémur distal sur prothèse totale de genou - Treatment of fractures of the distal femur on total knee arthroplasty

P. HERNIGOU, A. POIGNARD, O. MANICOM ( Créteil )


Vingt fractures de l’extrémité distale du fémur ont été traitées entre 1990 et 2000 chez 20 patients porteurs d’une prothèse de genou pour arthrose ou polyarthrite rhumatoïde. L’âge moyen des patients, au moment de l’intervention était de 72 ans (de 69 à 77). Le type de la fracture était une oblique courte dans 4 cas, une transversale dans 5 cas, une spire longue dans 4 cas et pour les autres une fracture comminutive. Pour 4 d’entre eux, l’analyse radiologique préopératoire laissait suspecter la survenue d’un descellement concomitant de la fracture.

Ces fractures ont été traitées, soit par traction (2 cas), soit par ostéosynthèse (13 cas), soit par changement de la pièce fémorale (5 cas), le changement de la pièce fémorale s’effectuant en utilisant une tige longue. Le recul va de 2 à 10 ans. Quatre des 5 opérés qui ont eu un changement de pièce fémorale avec une tige longue ont pu reprendre l’appui de manière immédiate. Pour les autres, l’appui a été différé et la consolidation de la fracture obtenue avec un délai moyen de 5 mois (de 4 à 12 mois) et a nécessité pour 3 patients une, voire deux interventions itératives avant d’obtenir la consolidation. Trois patients sont morts dans l’année qui a suivi la fracture. Aucune infection, ni retard de cicatrisation n’ont été observés. Au recul maximum, le score du genou et la fonction ont régressé après traitement de la fracture. Trois patients ont présenté une nouvelle fracture sur le fémur concerné après consolidation de la fracture initiale ou après le changement de la prothèse de genou.

La fracture de l’extrémité distale du fémur sur prothèse totale de genou est une complication grave par la mortalité qui en résulte et les difficultés thérapeutiques qui entravent la récupération fonctionnelle des patients. Les difficultés thérapeutiques concernent le type d’incision cutanée, la position des vis par rapport au composant fémoral, la nécessité ou non d’un apport osseux concomitant et enfin la nécessité de changer le composant fémoral au profit d’une pièce comportant une tige centro-médullaire.

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