W Daoud, JL Rouvillain, E Garron, Y Cotonea, C Zekhnini (Fort de France)
L’arthroscopie de cheville prend une place importante dans notre pratique arthroscopique au CHU de Fort de France depuis quelques années. Le début de l’arthroscopie de cheville remonte à 1930 par Burman sur cadavre, et actuellement occupe une grande place dans la pratique de la chirurgie arthroscopique. L’articulation de la cheville est considérée comme la troisième articulation en arthroscopie après le genou et l’épaule.
Il s’agit d’une instrumentation simple, standard, avec un arthroscope de 4 mm de 30° et un shaver, une irrigation standard, un distracteur utilisé uniquement pour traiter les lésions ostéo-condrales et l’arthrodèse.
L’arthroscopie antérieure est réalisée en décubitus dorsal et par voie d’abord antéro-interne optique et antéro-externe instrumentale. L’arthroscopie postérieure est réalisée en décubitus ventral par voie postéro- externe optique et postéro-interne instrumentale.
Les indications de la chirurgie arthroscopie de la cheville dans notre pratique sont surtout le conflit antéro-externe de la cheville (Impigment syndrome). C’est l’indication la plus fréquente, puis vient le conflit antérieur osseux, l’ablation de corps étranger, le traitement du conflit postérieur, l’arthrodèse tibio-talienne, l’arthrite septique, et enfin les séquelles douloureuses après une fracture bi-malléolaire réduite anatomiquement. Il reste une très petite place pour l’arthrosocopie diagnostique.
L’ostéosynthèse des fractures et l’arthrodèse sous talienne ont été rapportées par d’autres équipes.
L’arthroscopie de cheville est une technique facile, avec une faible morbidité et une courbe d’apprentissage qui reste importante mais moins longue que l’arthroscopie du genou.