87. Intérêt de l’enclouage associé à la technique de Masquelet dans le traitement des pertes de substances osseuses diaphysaire. - Advantages of nailing and Masquelet technique for bone loss treatment.

F Lemonne, AP Uzel, O Manicom, Ph Gatibelza (Pointe à Pitre, Guadeloupe)


Introduction :

La technique de Masquelet dans la prise en charge des pertes de substances osseuses diaphysaire (PDSOD) a largement fait ses preuves. Cependant la longueur de l’immobilisation par fixateur, la décharge prolongée et les complications (déviations axiales, retard de consolidation, fractures itérative) nous ont conduit à modifier cette technique.

Matériels :

Entre 1998 et 2009, 8 patients (6 hommes, 2 femmes) d’âge moyen 33 ans (16 -55), ont été pris en charge pour une PDSOD fémorale (5 cas) ou tibiale (3 cas).
La PDSOD était le plus souvent primitive (5 fois) et 3 fois (2 tibias et 1 fémur) secondaire a une résection pour infection. La longueur moyenne de la PDSOD était de 10 cm (6-18).

Méthode :

Pour nos deux premiers patients (fémur) nous avons utilisé la technique de Masquelet classique sous couvert d’un fixateur externe. Nous avons réalisé un enclouage secondairement du fait d’une récidive fracturaire pour l’un, d’une pseudarthrose pour l’autre.
Hormis le cas n°3 qui avait été encloué d’emblé sur une PDSOD fémorale dans un autre établissement, tous nos autres patients on d’abord été synthèse par Fixateur externe avec spacer. Après avoir éliminé un sepsis évolutif et obtenu la cicatrisation cutané (à l’aide d’un lambeau neurocutané sural deux fois et une greffe de peau une fois) nous avons repris l’ostéosynthèse par enclouage plus spacer. La reconstruction osseuse à été réalisé systématiquement vers la fin du deuxième mois par apport de spongieux et hydroxyapatite. Le recul moyen est de 30 mois (10-48).

Résultats :

Sur l’ensemble de la série nous avons obtenu la consolidation sans sepsis évolutif pour tous nos patients.
Si on exclut les deux premiers patients ou l’enclouage a été réalisé après la reconstruction osseuse nous retrouvons :
Un délai moyen de consolidation de 8 mois (4-12) après la greffe.
La remise en charge partielle a été immédiate dés le premier temps d’enclouage, l’appui total sans cannes obtenu à 7 mois (3-12).

Discussion et conclusion :

Grâce à l’utilisation de l’enclouage la remise en charge a pu être plus précoce avec un délai de consolidation raccourcie.
Nous pensons que la rapidité de consolidation est secondaire à plusieurs facteurs ( apport osseux par l’alésage, existence d’une double fausse membrane, mise en charge précoce).
La mobilisation précoce des articulations adjacentes possibles grâce à une ostéosynthèse interne permet une récupération fonctionnelle optimum.
La quantité de spongieux à apporter est moindre du fait de l’encombrement du clou.

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