P. Chiron, N. Reina, E. Cavaignac, J.M. Laffosse (Toulouse)
Les allogreffes massives diaphysaires corticales sont utilisées le plus souvent dans le cadre de la chirurgie tumorale ou des reprises Arthroplastie. Nous rapportons 12 cas cliniques d’utilisation de ces greffes en traumatologie. Ce sont dans tous les cas soit des pertes de substance osseuses importantes en urgence ou des pseudarthroses avasculaires dues à une perte de substance osseuse Les résultats sont bons puisque les 12 cas ont abouti à une consolidation à long terme. Les péripéties ont été plus ou moins complexes en fonction des cas cliniques mais seuls trois cas sur les 12 ont nécessité des reprises chirurgicales. Cela peut s’expliquer par le fait que les greffes sont dans la plupart des cas moins longues que celle utilisées dans le cas des tumeurs, que le malade n’est pas sous immunosuppresseur, un montage satisfaisant de ce type de greffe le plus souvent par un clou permet une remise en charge précoce et la transmission des compressions.
Un cas est à distinguer. Il s’agit d’un malade qui a bénéficié voici 25 ans d’une allogreffe massive vascularisée ce qui était alors une première mondiale de greffe de tissu suivie plus récemment par des greffes de mains aux de visages. Ce malade à 25 ans a conservé son membre alors qu’il avait perdu 30 cm de diaphyse fémorale lors d’un accident de voie ferrée ; le matériel d’ostéosynthèse a été enlevé pour de raisons septiques ; il marche actuellement avec appui uniquement sur la greffe sans matériel de synthèse de soutien.