D. Saragaglia, B. Rubens-Duval, G. Estour (Grenoble)
L’objectif de ce travail était d’évaluer, à partir d’une étude rétrospective monocentrique, les résultats cliniques et radiologiques, à court terme, de 149 prothèses totales de hanche à couple de frottement dur-dur de grand diamètre de type Durom TM (Zimmer, Etupes, France).
149 arthroplasties totales de hanche avec cupule de grand diamètre impactée (DuromTM), ont été implantées chez 136 patients entre janvier 2005 et juillet 2007 pour 111 coxarthroses et 39 ostéonécroses.
Il s’agissait de 55 femmes et 80 hommes âgés en moyenne de 57,16 ± 9,73 ans (33 – 75). Le PMA moyen pré-opératoire était de 10,29 ± 1,69 points (6-15) et le score de Harris pré-opératoire était de 49,36 ± 11 points (26 – 77).
Le diamètre moyen de la cupule était de 50 ± 3,41 mm (44 – 60). La tige fémorale était une tige PF (Zimmer) recouverte d’hydroxyapathite dans 137 cas et cimentée dans les 12 autres. La tige avait un offset standard dans 57 cas et était latéralisée dans les 92 autres.
Au recul moyen de 38,11 ± 8,75 mois (33 -75), nous déplorions 5 perdus de vue. Nous avons donc étudié les résultats de 144 PTH chez 131 patients. Au plus grand recul, le score PMA était de 17,24 ± 1,36 points (9 – 18) et le score de Harris était de 94,53 ± 10,10 points (32-100).
Nous avons retrouvé 2 sepsis tardifs (au-delà de 1 an), un descellement de tige fémorale par faute technique et 3 fractures sur queue de prothèse dont deux post-traumatiques à plus d’un an d’évolution. À chaque ré intervention, l’implant cotyloïdien était laissé en place du fait d’une excellente tenue.
Au niveau acétabulaire, le cotyle DuromTM a été repris 4 fois sur 144 arthroplasties (2,7 %). Il s’agissait d’un descellement de l’implant avec ostéolyse du toit acétabulaire pour un cas, d’une bascule précoce (<1 mois) du cotyle avec repositionnement de celui-ci après nouveau fraisage (évolution favorable au plus long recul) et de deux réactions immunoallergiques dont une avec une réaction hyper éosinophilique. Nous n'avons pas retrouvé de luxation précoce ni tardive. Nos résultats sont comparables à ceux de la littérature concernant les couples métal - métal. Nous avons pu constater la stabilité remarquable du concept « grosse tête », car nous ne déplorons, dans cette série, aucune luxation.
Une surveillance à plus long terme est nécessaire pour valider les avantages théoriques en terme d'usure et de survie de ces implants.