A Trampuz (Lausanne, Suisse)
Sous cette forme les micro-organismes sont sensibles aux défenses immunitaires et aux antibiotiques, raison pour laquelle ils commencent dès qu’ils sont entrés en contact avec un implant orthopédique à produire un biofilm (matrice extracellulaire). Enveloppés dans ce dernier, ils échappent aux défenses de l’hôte. Cette production de biofilm se fait dans les premières heures après le contact du microbe avec la surface prothétique et a été décrite par Gristina comme « the race for the surface », c’est-à-dire une course entre les cellules de l’hôte pour couvrir la surface prothétique et l’agresseur, c’est-à-dire la bactérie.
Le biofilm va rapidement maturer et rendre en fonction de son âge la pénétration d’antibiotiques de plus en plus difficile et ceci pour tous les antibiotiques à l’exception de la Rifampicine. Sous ce biofilm, les microbes peuvent donc perdurer pendant des années et vivre comme des structures multicellulaires avec la capacité de dialoguer entre les différentes cellules (quorum sensing). L’attachement des bactéries à la surface de l’implant dans le biofilm rend le diagnostic par des méthodes conventionnelles également plus difficile et diminue la sensibilité et la spécificité des techniques standards.