D Saragaglia, B Tillie (Grenoble, Arras)
La fémoro-patellaire est le maillon faible des PTG. Les problèmes sont : les luxations ou subluxations de la rotule, les fractures de la rotule et les douleurs antérieures du genou. De ce fait, certains chirurgiens ne resurfacent plus la rotule etd’autres resurfaçaient, n’ont plus resurfacé, et resurfacent à nouveau…
Les contraintes rotuliennes sur un genou sain augmentent avec la flexion du genou, à la descente des escaliers, avec le déplacement antérieur de la rotule et diminuent avec son déplacement postérieur. Sur rotule resurfacée, dans le cadre d’une PTG, les contraintes sur l’os restant et sur le polyéthylène sont essentiellement des contraintes en compression et en cisaillement.
Plusieurs facteurs influencent la biomécanique fémoro-patellaire dans les PTG : le dessin de l’implant fémoral (restitution de l’angle Q, trochlée avec un grand rayon de courbure), le dessin de la rotule (dôme, toit, chapeau de gendarme, anatomique), la technique opératoire (préserver la hauteur de l’interligne articulaire, couper ni trop ni trop peu de rotule, choisir la bonne rotation des implants fémoral et tibial).
Si l’on ne resurface pas la rotule, il faut savoir que la rotule native ne correspond que rarement à la forme de la trochlée prothétique d’où des pics de contraintes à certains endroits de la rotule et une hypopression à d’autres endroits. Par ailleurs la résistance du cartilage face à la trochlée métallique est variable d’un individu à l’autre et d’une prothèse à l’autre. Quant à la patelloplastiemodelante l’effondrement de l’os sous chondral peut conduire à une lyse plus ou moins étendue de la rotule.