31. Etude multicentrique Nex Gen rotule resurfacée ou non - Patella resurfacage or not in a multicentric study of Nex-Gen TKA

Y Catonné, J Tabutin (Paris)


Le resurfaçage de la rotule dans les PTG fait controverse et de nombreuses publications ont été consacrées à ce sujet. Une large étude prospective multicentrique concernant les résultats de la prothèse Nex Gen (Zimmer) a été instituée sur des prothèses mises en place entre 1996 et 2000. Nous ne considérons ici que les résultats sur les douleurs rotuliennes en fonction du resurfaçage rotulien.

Matériel et méthodes

Un total de 5915 PTG primaires a été inclus dans cette étude dont 487 dans le groupe France. Les douleurs antérieures d’origine fémoro patellaires ont été notées sur l’ensemble des fiches de révision. Seuls les cas d’arthrose primitive chez les patients sans antécédents d’ostéotomie ont été retenus. Les implants mis en place étaient tous d’un même type au niveau du fémur et de la rotule (NG), avec plateau fixe. Le choix entre implants PS et CR et l’utilisation ou non d’implants sans ciment était fait selon l’habitude de l’opérateur. Nous avons comparé les résultats à 2 ans sur les douleurs fémoro-patellaires du groupe Français (98% de resurfaçage) et du groupe International regroupant les équipes Européennes sans la France (37% de resurfaçage). L’analyse des résultats a été faite par l’Unité de Dundee et l’analyse statistique a utilisé le test de Pearson avec un intervalle de confiance de 95%

Résultats

La population étudiée (âge, sexe, côté), le score fonction pré-opératoire ainsi que la fréquence de la section de l’aileron externe étaient similaires dans les 2 groupes ainsi que la prévalence d’une douleur fémoro-patellaire pré-opératoire. La présence d’une douleur fémoro patellaire post opératoire était de 6,3% dans le groupe International (non resurfaceur) contre 0,7% pour le groupe France, c’est-à-dire 9,45 fois supérieur. La fréquence de ces douleurs était identique pour le groupe France que pour les rotules resurfacées du groupe International (1%).

Discussion

Les résultats des séries décrites dans la littérature sont variables, certains auteurs recommandant de ne pas resurfacer, d’autres affirmant le contraire. Certaines méta-analyses semblent plaider en faveur du resurfaçage, en tout cas en ce qui concerne la douleur antérieure post-opératoire. Notre étude ne prend pas en compte les complications éventuelles à long terme du resurfaçage (descellement, fracture de rotule). Les complications fémoro-patellaires rencontrées dans les prothèses actuelles sont devenues beaucoup plus rares que dans les modèles anciens et sans rapport avec un éventuel resurfaçage. En dépit de la mauvaise prise en charge des douleurs rotuliennes dans les critères d’évaluation habituels (IKS score par exemple) nos résultats sont significativement en faveur du resurfaçage dans ce type d’implant, du moins à moyen terme.

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