G Demey, MC Lomberget, S Lustig, E Servien, Ph Neyret
Le but de cette étude était de comparer les résultats de prothèses totales de genou à plateau fixe ou mobile. Les résultats cliniques, radiologiques, les complications, le claquement et le positionnement rotulien (bascule/translation) ont été étudiés avec 1 an de recul minimum. L’hypothèse initiale était qu’il n’existait pas de différence significative.
L’étude était comparative, prospective randomisée.160 patients ont été inclus de 2007 à 2009. La prothèse était toujours postéro-stabilisée (Tornier HLS Noetos). La rotule était systématiquement resurfaçée. Le plateau tibial était fixe (n=80) ou rotatoire (n=80). Le groupe plateau fixe comportait 45 femmes et 35 hommes et le groupe plateau rotatoire, 48 femmes et 32 hommes. Il n’y avait pas de différence entre les deux groupes concernant les données épidémiologiques et préopératoires. Un département statistique a établi la randomisation. Le nombre de patients minimum nécessaire était de 128 pour obtenir une puissance statistique supérieure à 80%.
En postopératoire pour le groupe plateau fixe, le score douleur moyen était de 44.5, la flexion moyenne de 120°, le taux de satisfaction de 97%. Le score IKS genou était de 91 et le score IKS fonction était de 87. La translation rotulienne moyenne était de 3,5mm latéralement. La bascule rotulienne moyenne globale était de -2,5°. Pour le groupe plateau mobile, le score douleur moyen était de 44.3, la flexion moyenne de 115.4°, le taux de satisfaction de 97%. Le score IKS genou était de 91 et le score IKS fonction était de 84. La translation rotulienne moyenne était de 3,3mm latéralement. La bascule moyenne était de -1,3°. Dans le groupe plateau fixe 23 complications et 6 claquements rotuliens étaient rapportés contre 27 complications et 10 claquements dans le groupe plateau mobile.
Il existe peu d’étude prospective randomisée étudiant l’influence de la mobilité du plateau tibial sur l’articulation fémoro-patellaire. Nous avons étudié deux groupes comparables sur le plan démographique, diagnostique, clinique ou radiologique. Il est nécessaire de poursuivre la révision à moyen et long terme afin de préciser le taux d’usure ou de descellement.