F Steffann JL Prudhon (Lyon)
La tige Targos de reprise verrouillée est utilisée dans les fractures instables de l’extrémité supérieure du fémur associé à une coxopathie depuis 2006. Nous avons antérieurement à la tige Targos implanté la tige B2C de reprise dans les même indications depuis 2001 (Journées Caribéennes d’Orthopédie).
Nous implantons cette tige par une voie d’abord transtrochantérienne.
Cette voie fracturaire permet un abord simple de la hanche.
La planification pré-opératoire est nécessaire pour déterminer le bon implant fémoral et cotyloïdien.
Son installation se fait en décubitus latéral comme pour une voie postérieure.
Le repérage sur la peau se fait comme pour une hanche native.
En laissant le membre inférieur en position naturel, on réalise les premiers temps ci dessous.
L’incision cutané étant réalisée on ouvre le fascia et on tombe sur le grand trochanter siège de la fracture qui est repérée au doigt.
On peut alors aisément séparer les fragments du massif permettant d’aborder la capsule qui est incisée dans le sens saggitale donnant accès au col qui est recoupé puis extrait.
L’accès au cotyle est très direct permettant de réaliser rapidement la mis en place après fraisage d’un cotyle d’un implant cotyloïdien.
Puis on réalise le fraisage fémoral comme prévu par la planification avec passage des râpes proximales pour la mise en place de l’implant fémoral définitif dont le réglage de l’antéversion peut se faire en donnant un peu de rotation interne au membre inférieur et le réglage de la longueur se fait à la fois soit par la comparaison du côté opposé ( on palpe le genou une fois réduit avec le col d’essai) soit en réduisant le massif trochantérien et en centrant la tête par rapport à la tangente au sommet du grand trochanter soit en réduisant le petit trochanter en en repérant la hauteur de la tige comme prévu à la planification .
La fermeture se fait en réalisant la synthèse du massif trochantérien au fil d’acier.
La remis à la marche se fait à J1.
Série de 155 patients aux Cèdres suivi minimum à 6 mois.
Complications : septis un cas luxation 1 cas pas de phlébite ni embolie.
Verticalisation et remis à la marche à J1.
Suivi à 45 jours 6 mois et un an.
Le score de Parker moyen à la révision s’est peu modifié.
L’évolution radiologique cotyloïdienne est bonne sans mobilisation de la cupule ni fracture du cotyle natif. L’évolution radiologique fémorale ne montre pas de fracture itérative et la consolidation trochantérienne n’évolue que 2 fois vers une pseudarthrose asymptomatique.
Le service médical rendu est bon.