Ph Boisrenoult, N Pujol (Versailles)
Le traitement chirurgical des fractures bimalléolaires impose une réduction anatomique sous peine de résultats fonctionnellement médiocre. Le traitement des fractures sous et inter-tuberculaires ne pose en règle aucun problème particulier. En revanche, le traitement des fractures sus-tuberculaires reste complexe. L’utilisation d’une vis de syndesmodèse pour maintenir la réduction du diastasis tibio-fibulaire est défendue par certains auteurs. Il s’agit toutefois d’une technique de réalisation difficile posant le problème de son réglage en per opératoire. De plus, son efficacité n’est pas certaine, puisque lors de son ablation, le diastasis peut se reproduire. Enfin il existe un risque de survenue d’un sepsis dans les suites de son ablation qui a lieu en règle entre la 6ème et 8ème semaine post-opératoire. Conscient de cette efficacité partielle et de ce risque de complications, nous évitons le recours aux vis de syndesmodèse par l’utilisation systématique d’ostéosynthèses directes anatomiques et le cas échéant, par la réparation complémentaire des moyens d’union fibulo-tibiaux inférieurs. Nous rapportons ici cette stratégie de prise en charge.