F Feron (Rennes)
Le but de cette étude prospective et continue de 1300 prothèses totales de hanche opérées par voie mini-invasive antero-externe de Röttinger était de répondre aux questions communément posées devant cette voie d’abord : apporte-t-elle ou non un plus grand confort au patient ? Est-elle ou non génératrice d’une morbidité plus importante qu’une voie classique, à court terme, en terme de complications immédiates ou précoces, et à long terme, en terme de qualité de positionnement des implants. L’étude détaillée du score de Harris montre un très net bénéfice fonctionnel par rapport à la chirurgie conventionnelle, tant à la sortie à J+5 ( HHS 72/86 )qu’à la revue à J+45 ( HHS 90/100 ). Le taux global de complications est de 3,3%, inférieur à celui de la chirurgie classique, essentiellement du fait du très faible taux de luxations ( 0,4% ). L’inclinaison moyenne du cotyle était de 42,2%, et le taux de queues avec un varus supérieur à 3° était inférieur à 1%. Cette technique ne nous paraît donc pas présenter de dangerosité accrue par rapport à la chirurgie classique, au prix d’un réel bénéfice pour le patient. Par contre, il existe une indéniable courbe d’apprentissage, puisque la moitié des complications sont survenues au cours des cent premières poses.