J. Puget (Toulouse)
Cette présentation a pour but de montrer les limites de la planification pour la mise en place des prothèses totales de hanche. Cette planification est de plus en plus informatisée à cause des variations de l’échelle du rendu des radiographies.
La planification a bien sûr le mérite d’essayer de transcrire et d’objectiver les buts recherchés dans l’intervention que l’on va pratiquer. Cependant, il est très difficile dans le cadre d’une pratique normale de mise en place d’une prothèse totale de hanche de vérifier, à moins de faire des radiographies per-opératoires, si le contrat que l’on cherchait à remplir l’est effectivement.
C’est donc tout l’intérêt d’avoir un contrôle per-opératoire non dépendant des radiographies, facile à mettre en œuvre afin de vérifier si, aux différentes étapes de la séquence chirurgicale, on est dans les normes de ce que l’on a préalablement planifié. Ceci comprend l’analyse de la longueur, de l’offset, de l’antéversion mais on doit attendre plus de ce contrôle per-opératoire. En particulier, analyser si le positionnement relatif des deux pièces (la cupule d’une part, et la tige fémorale, d’autre part) permet de prévenir des complications maintenant bien connues que sont les impingements ou les luxations prothétiques.
Ces outils ont commencé à être développés. Ils paraissent sûrement un peu rustres et un peu difficiles à mettre en œuvre par rapport à des techniques « artisanales » qui sont bien éprouvées et qui donnent, dans la grande majorité des cas, d’excellents résultats dans les mains de chirurgiens expérimentés.
Cependant, dans l’évolution du domaine de la PTH, on peut penser qu’après avoir fait de gros efforts sur les matériels, leur constitution, leur dessin, leur mode de fixation, on demandera davantage au chirurgien et, en particulier, de prouver qu’il a rempli le contrat qu’il s’était fixé en fonction du patient pris en charge.
Il est donc, à notre avis, important de continuer à réfléchir sur cette aide informatique per-opératoire afin de simplifier sa mise en œuvre et de la fiabiliser. Ceci permettra d’obtenir une trace objective de notre action en apportant également des possibilités d’enseignement et d’apprentissage. Par ailleurs, cet outil et ses données deviendront, face à nos tutelles et aux problèmes médico-légaux, un instrument objectif qui ne peut que nous servir.