Y. Moui, X. Busson, P. Alligand Perrin (Le Mans)
Les auteurs proposent une étude rétrospective de leur choix thérapeutique dans la rhizarthrose sur une période de 19 ans de 1993 à 2012.
Initialement la prothèse De La Caffinère (SBI) cimentée sur les 2 versants avait été choisie en alternative à la trapézectomie totale plus ligamentoplastie. De 1993 à 2000 ? x prothèses furent posées. Les caractéristiques de la population sont exposées (age , recul, reprise chirurgicale…)
Globalement le résultat fût satisfaisant. Nous sommes passés ensuite à la prothèse ELEKTRA (SBI) dans les années 2000 , pour suivre la tendance du sans ciment, comme pour la hanche et le genou (Cupule vissée trapézienne et tige métacarpienne impactée), le but étant de faciliter éventuellement les reprises et de favoriser la durée de survie.
Plus d’une trentaine de prothèses Elektra ont été posées lorsque la qualité osseuse nous paraissait bonne.
Cependant le nombre de descellement, dans notre série toujours au dépens de la pièce trapézienne, nous a semblé important. Il pouvait s’expliquer par : 1- une fissure trapézienne per-opératoire passée inaperçue lors du vissage. 2- le principe même du vissage (Cf cotyle vissée sur la hanche). 3- le fait que l’implant soit en chrome-cobalt recouvert d’HAP et non pas en titane plus ostéo-inducteur.
X prothèses ont donc été reprises, avec le plus souvent nécessité d’une trapézectomie totale du fait des dégâts osseux, en laissant la tige métacarpienne en place toujours bien intégrée.
Depuis plus de deux ans, nous sommes passés à la prothèse MAIA (LEPINE), rétentive et sans ciment, mais avec une cupule impactée avec 4 ergots, au vue des résultats satisfaisants déjà publiés (J.TESSIER).
Actuellement même si le recul est encore cours, les résultats sont satisfaisants et la possibilité du col décalé permet une meilleure adaptation à l’anatomie de la trapézo-métacarpienne.
Actuellement notre choix thérapeutique est plus varié. Au coté de la prothèse MAIA nous utilisons les implants en pyrocarbone (Pi2 et pyrocardan) permettant une attitude thérapeutique plus adaptée aux différents degrés de rhizarthrose suivant la classification de DELL.