88. Ciments PMMA : Une évolution adaptée aux indications - New ciments in Orthopaedic surgery

N. Sahraoui


En 1958 Sir John Charnley fut le premier à réaliser la fixation d’une prothèse céphalique sur le fémur avec du ciment auto-durcissable.

Depuis, l’arthroplastie cimentée reste encore une technique très efficace. Des taux de survie à long terme de plus de 95% après 10 ans sont courants.

Il est connu aussi que la qualité de la technique de cimentation est capitale pour le résultat, il ne faut cependant pas négliger le choix et la qualité du fixateur c’est à dire les résines PMMA.

L’évolution des moyens techniques et l’arrivée des chirurgies mini-invasives se sont accompagnées d’une amélioration ainsi que de nouvelles propriétés des ciments acryliques.

Afin de mieux adapter ces produits à ces nouvelles techniques, des ajustements de leurs caractéristiques physico-chimiques ont été réalisés.

En effet, les résistances mécaniques, le relargage de molécules antibiotiques et la radio-opacité, ont largement été les spécificités les plus importantes dans le passé. Aujourd’hui le caractère bioactif, la viscosité, la radio-opacité et la réduction de la toxicité sont des propriétés à considérer selon les applications chirurgicales.

Le choix et l’adaptation des types de ciments aux indications en chirurgie orthopédiques et en radiologie interventionnelle fait aujourd’hui partie de la planification opératoire.

La multiplication des applications percutanées a fait progresser les qualités de ces produits en fonction de leurs utilisations. A titre d’exemple, le caractère injectable reste un impératif en cimentoplastie.

Ces ciments jouent un rôle crucial, ils représentent aussi l’interface qui doit unir une partie métallique à un tissue biologique. Ils doivent à la fois présenter un pouvoir de fixation puissant, posséder des propriétés non toxiques tout en restant biocompatibles.

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