J-L Longuefosse
La pharmacopée antillaise est très riche : près de 700 plantes sont utilisées à des fins médicinales. Parmi elles, un bon nombre est utilisé en médecine populaire en cas de douleurs traumatiques, appelées en créole « blesse », «fouli » « enflamasyon », etc.
Une majorité de ces plantes fait preuve de propriétés anti-inflammatoires et/ou antalgiques. Leur mode d’action est proche de celui des médicaments de synthèse : inhibition de la synthèse de médiateurs chimiques à l’origine de l’inflammation et puissante activité antioxydante. La phytothérapie a une place importante à tenir dans le traitement des inflammations articulaires et musculaires, surtout à titre préventif.
En effet, les médicaments anti-inflammatoires présentent de nombreux effets indésirables, principalement gastriques, que ne présentent pas les plantes. Il faut néanmoins souligner que la phytothérapie n’a sa place qu’après un diagnostic médical car certaines douleurs articulaires et musculaires peuvent provenir de pathologies qui ne relèvent pas de la phytothérapie.