D. Bellan, Ph. Triclot ( Rennes)
Selon les données du Symposium « Epidémiologie des reprises de PTH » (SoFCOT-SFHG. Paris 2012) la fracture de col modulaire représente 0.57% des causes de première reprise de prothèse totale de hanche et 17.91% des fractures d’implant. Mais ces mêmes données font apparaître que 7.10% des arthroplasties instrumentées avec un col modulaire qui sont entrées dans l’étude ont fracturé ce col, témoignant d’une effective fréquence de cette complication.
Quel patient ?
_ Le patient qui casse son col modulaire le fait rapidement (recul moyen : 2.3 ans) et c’est un patient homme (75%), jeune (âge moyen : 61 an), actif (score de Devane moyen : 4), lourd (IMC moyen : 30) et en bon état général (score ASA moyen : 2).
Quel implant ?
_ L’implant qui casse est toujours utilisé dans sa configuration varus, le plus souvent avec un col long. Il ne semble par contre pas y avoir de facteur significatif lié ni à l’alliage utilisé, ni à la géométrie du cône. Ces éléments rendent difficile la distribution des facteurs de risque entre facteurs mécaniques et facteurs biologiques liés à la corrosion.
Ainsi, il apparaît clairement que le choix d’un col modulaire doit se faire en prenant en compte ces facteurs de risque, d’autant plus que la reprise sur une tige non descellée est toujours techniquement difficile. On rappelle enfin que cet