B Boyer, J Geringer, M Hosni Ladib, R Philippot, F Farizon (Saint Etienne)
Introduction
La restitution de l’anatomie au cours d’une arthroplastie totale de hanche est un principe que tout chirurgien orthopédiste doit respecter pour rétablir une fonction articulaire optimale, indolore et de façon durable. La modularité cervicale est une des possibilités offertes au chirurgien pour y parvenir. La fixation du col modulaire et de la tige est effectuée à l’aide d’un cône Morse modifié. Des échecs de cols modulaires ont été reportés. Le fretting corrosion est l’usure obtenue par les micro-mouvements entre les 2 pièces. Cette forme d’usure peut-elle expliquer tous ces échecs ?
Matériel et Méthodes
Une revue de la littérature a été effectuée de façon a démembrer les causes d’échecs de col modulaire. Une machine unique au monde permettant de reproduire in vitro le fretting corrosion a été développée à l’Ecole des Mines de Saint Etienne. 2 explants de cols modulaires fracturés ont été analysés.
Résultats
Il existe plusieurs causes d’échec de cols modulaires, que l’on peut regrouper sous les termes fracture et ARMD (Adverse Reaction to Metal Debris). La machine de fretting corrosion permet de définir le profil d’usure d’un échec par fretting corrosion. Les cols modulaires analysés font l’objet d’une étude détaillée.
Discussion
Le fretting corrosion n’explique pas à lui seul l’ensemble des échecs de col modulaire. Les fractures pourraient s’expliquer par un échec de pose, une défaillance du système de « cône Morse ovale » mais surtout par des normes ISO trop laxistes concernant les contraintes à appliquer au système.
Le fretting corrosion intervient dans les cas d’ARMD liés aux cônes morses, cols modulaires mais aussi entretoises de couple métal-métal. De nombreuses études restent à définir pour déterminer les bons matériaux et les bonnes configurations pour rendre la modularité sans risque à moyen ou long terme.