B Coursimault (Haguenau)
La voie antérieure de hanche pour l’implantation des PTH donne à ceux qui l’utilisent beaucoup de satisfaction en termes de récupération tout d’abord ainsi qu’en durée de séjour hospitalier (quelques cas sélectionnés en chirurgie ambulatoire)
Le terme de mini- invasif est particulièrement approprié
L’explication mise en avant est que cette voie d’abord ne désinsère ni ne divise aucun muscle.
(la brièveté de la cicatrice cutanée est parfois soulignée : elle a souvent pour corollaire un “labourage” musculaire avec les écarteurs et n’a en fait pas d’intérêt )
En effet, le passage se fait entre droit antérieur et tenseur du fascia lata, le moyen fessier n’étant même pas vu au cours de la procédure, les pelvi-trochantériens étant conservés sauf dans de rares cas de hanches très enraidies. (difficultés d’exposition du fémur )
L’utilisation de la table orthopédique est souvent considérée comme un
Sérieux problème d’estimation de la longueur du membre inférieur après mise en place des implants d’essai.
(la table est un aide opératoire infatigable et certaines tables motorisées permettent d’opérer seul ).
On décrit ici un moyen éprouvé qui se révèle à l’expérience, fiable: la conservation maximale de la capsule articulaire, en particulier le ligament ilio-fémoral.
Celui-ci est faiblement extensible et dans la mesure où son intégrité est respectée, il réalise un gabarit naturel qui permet d’éviter une modification inacceptable de la longueur du membre inférieur, une différence de 0,8 cm maximum s’avérant très bien tolérée à terme .
Cette technique nécessite une ouverture capsulaire réduite, triangulaire, dont les cotés sont, en dedans, le ligament ilio-fémoral, en dehors le bord supérieur du col du fémur et en bas la ligne introchantérienne, utilisée comme repère de la section du col, à sa partie supéro-externe, là où elle est la plus saillante anatomiquement. Cette fenêtre capsulaire réduite oblige parfois à une recoupe de la tête in situ.