045. Non resurfaçage et préservation de la congruence rotule-trochlée lors des PTG. Résultats à plus de 7 ans de recul - Non resurfaced patella, patello-trochlear congruency préservation in TKA. Results at minimum 7y FU

JL Rouvillain, C Paressant, Th Navarre, E Garron, O Labrada-Blanco,
C Zeknini, A Donica, C Senlecq. (Fort de France)


Introduction :
Il n’existe pas encore de consensus sur la prise en charge de l’articulation fémoro-patellaire lors de la réalisation d’une prothèse totale de genou (PTG). Toutes les publications comparant le resurfaçage systématique avec la rotule laissée telle quelle n’ont pas montré de différences très importantes. Mais aucune de ces publications n’a pris en compte la congruence entre la rotule et la trochlée. Pour évaluer l’intérêt de rétablir la congruence rotule -trochlée en réalisant un remodelage de la rotule, nous présentons les résultats d’une série continue de PTG avec transformation systématique des rotules en un dôme régulier.

Matériel et méthode :
Il s’agit d’une étude prospective incluant 80 PTG. Un patient est décédé et quatre perdus de vue. Au total, 73 PTG ont été revues avec 97,2 mois de recul moyen [86-109]. En préopératoire, tous les genoux sauf dix avaient des douleurs patellaires importantes. Radiologiquement selon Iwano et al., il y avait 25 stades I, 33 stades II, dix stades III et 12 stades IV. Neuf rotules étaient basculées. Six rotules étaient subluxées. Toutes les rotules ont eu une patelloplastie en dôme associée à une spongialisation dans 48 cas.

Résultats :
Les auteurs constatent neuf syndromes douloureux rotuliens mais le score de Baldini (90,56/100 [65-95]) et le score de Bonin (EVA=2,11/10 [0,625-4]) restent bons. Aucune nécrose ou fracture patellaire ou lésion de l’extenseur n’ont été constatées. Aucun patient n’a nécessité de reprise chirurgicale. La flexion du genou est passée de 108° [30-130] en préopératoire à 120° [90-130] en postopératoire. Ces résultats sont stables dans le temps puisque la flexion reste à 119,6° [90-140] lors de la révision à long terme. Les résultats radiologiques ont montré neuf rotules avec bascule minime de 8,4° [5-9] et huit rotules légèrement décentrées de 2,9mm [2-5].

Discussion :
La patelloplastie donne de bons résultats cliniques, avec peu de douleur rotulienne résiduelle. Ces résultats sont stables dans le temps. Elle limite le risque de complication iatrogène peropératoire et de lésion de l’appareil extenseur. Elle permet de conserver l’épaisseur de la rotule et surtout n’augmente jamais son épaisseur. Elle diminue aussi les risques de fractures de rotule.

Conclusion :
Ces bons résultats, confirment l’intérêt d’une attitude conservatrice pour la rotule en la modelant à la forme de la trochlée. Soit par un simple émondage des ostéophytes lorsque le cartilage est correct, soit dans un stade arthrosique III ou IV, par une patelloplastie modelante.

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