K Maatougui (Vienne)
L’ostéosynthèse par enclouage trochantérien ou par plaque cervico trochantérienne est couramment indiqué pour les fractures per trochantérienne ou sous trochantérienne.
Cependant celle-ci présente un taux d’échec non négligeable qui se retrouve en particulier dans les fractures instables ou sur des fractures basicervicales.
L’arthroplastie qui est habituellement indiqué pour les fractures du col apparait comme une alternative de l’ostéosynthèse pour certains types fracturaires et est actuellement admise par un grand nombre de chirurgiens.
Cette indication a fait l’objet d’une réflexion au cours d’une réunion de la SFHG/ GETRAUM lors de la SOFCOT en 2010.
Il nous est apparue intéressant de nous interroger la voie d’abord à réaliser pour ces arthroplasties ou les repères anatomiques habituels sont altérés par les traits comminutifs de ces fractures.L’objet de cette note technique est de décrire une voie d’abord originale et spécifique à ces fractures trochantériennes puisqu’elle va emprunter les traits fracturaires pour aborder l’articulation de la hanche.
Une fois l’articulation abordée la préparation du fémur se fera selon l’orientation du trait en position de rotation externe ou interne comme pour une voie antérieure ou postérieure.
Cette voie d’abord trans trochantérienne ou trans fracturaire présente plusieurs avantages :
Elle semble moins hémorragique puisque la capsule et les muscles pelvitrochantériens ne sont pas sectionnés.
Elle expose moins au risque de luxation puisque les éléments capsulaire et musculaire sont préservés.Elle permet un abord rapide de la hanche et simplifie l’intervention.
Nous décrirons également l’analogie qu’il existe avec l’arthroplastie humérale dans l’abord articulaire mais également dans la reconstruction lors de la fermeture.