E. Favreul (Lyon)
La décision chirurgicale pour traiter un canal lombaire étroit résulte de l’évaluation de la balance bénéfice-risque au cours d’un dialogue « éclairé » avec notre patient :
Aux critères cliniques de gravité (troubles neurologiques déficitaires, diminution récente du périmètre de marche, syndrome douloureux lombaire invalidant…) s’opposeront les risques anesthésiques et chirurgicaux.
La réalisation d’une arthrodèse complémentaire au geste de recalibrage initialement décidé doit être réfléchie. En effet l’arthrodèse va augmenter la durée opératoire et la morbidité chez ces patients âgés, mais à contrario la libération canalaire et foraminale peut compromettre la stabilité rachidienne.
A/Quelles questions devons nous nous poser ?
1/ Quelles sont les capacités physiologiques du patient.
2/ Quelle sera la technique chirurgicale employée.
3/ L’arthrodèse dépends des critères d’instabilités pré-opératoires.
4/ L’arthrodèse dépends de l’objectif éventuel de reconquérir une lordose en associant à l’arthrodèse postérieure une arthrodèse intersomatique.
B/Quelle est la morbidité de l’arthrodèse dans la littérature ?
Lésions radiculaires 1/1000
Incontinence urinaire 1/10 000
Infection 1/100
Brèches dure-mériennes 1-3/100
Méta analyse Turner (Spine 1992,17 :18. mortalité 0,3% morbidité 13% et x2 si arthrodèse
C/D’autres solutions existent-elles ?
-La stabilisation dynamique.
-Elargissement video-assisté :
Conclusion
Si le recalibrage est neurologiquement nécessaire pour les patients présentant une étroitesse canalaire symptomatique, l’arthrodèse doit être bien argumentée avant d’être réalisée, mais elle augmente le statut fonctionnel au long court. Dans un contexte de crise intégrer le coût doit faire partie de nos préoccupations