J. Caton, J.L. Prudhon, A. Ferreira, T. Aslanian
Lyon, Echirolles, Genay, France
Introduction : Les luxations primaires ou récidivantes sont aujourd’hui la complication la plus fréquente et la plus redoutée des patients et des chirurgiens. Et ce, d’autant plus que sa fréquence augmente avec l’âge et tout au long de la vie de la prothèse, constituant le risque cumulatif de luxation. Le taux de luxations en France, toutes prothèses confondues primaires et après changements est de 8,5 % (source ATIH), plus important après fracture du col fémoral ou révision prothétique. Nous avons montré en 2004 (J. CATON) que ce risque dans les prothèses primaires de type Charnley allait de 3,8% à 1 an à 10,4% à 25 ans. Pour Morrey, le risque est de 2 % à 1 an et de 7% à 25 ans et pour Berry (Mayo clinic) de 1,9% à 1 an et de 7% à 25 ans, toujours pour des prothèses primaires. Le risque cumulatif étant de 1% en plus (D. BERRY – 2004) ou 1,39 % (J. CATON – 2004) tous les 5 ans.
Matériel et Méthode : Pour évaluer le risque et le service rendu par la cupule à double mobilité, nous avons réalisé une étude rétrospective et comparative à 10 ans de recul de 363 PTH afin de répondre à 2 questions :
– La cupule à double mobilité (CDM) diminue t’elle le risque de luxation ?
– La CDM augmente-t’elle le risque d’usure et de révision?
De 2000 à 2002, 348 patients (363 PTH) ont été opérés pour coxarthrose (93%), ostéonécrose (4%) ou fracture de hanche (1%). Les autres étiologies représentant 2%. Tous les patients ont bénéficié d’une tige de type Charnley cimentée avec une tête 22,2 mm. Les couples de frottement ont été les suivants :
– 105 cupules à double mobilité type QUATTRO® du groupe Lépine
– 182 cupules simples en polyéthylène avec une tête métallique
– 76 cupules simples en polyéthylène avec une tête en céramique de zircone
Le recul minimum à la revue des patients a été de 10 ans.
Résultats
a) Sur la luxation : Le taux de luxation global de la série a été de 8,5% pour les PTH type Charnley avec cupules standard en polyéthylène et de seulement 0,95% pour la série de Charnley avec cupules à double mobilité QUATTRO®, la différence étant significative (p=0,02)
b) Sur la révision : Le taux global de révision sur les PTH avec cupule à simple mobilité a été de 9,68%.En comparaison, le taux de révision pour le couple avec cupule à double mobilité QUATTRO® (n = 105) est seulement de 1,9%.
Discussion : Le taux d’échec pour luxation après PTH primaire en France est de 10,4% (SOFCOT 2010). Il est de 15% pour l’Angleterre et l’Ecosse et de 30,6% pour la Nouvelle-Zélande (registres nationaux). Pour Vielpeau et coll. (2011), le taux de luxation à 16,5 ans de recul pour une PTH type Charnley avec une cupule à double mobilité de type Bousquet est de 1,15%.Dans notre série, le taux de luxation est inférieur à 1% et le taux de révision inférieur à 2% avec l’utilisation d’une cupule à double mobilité QUATTRO® à plus de 10 ans de recul. Il s’agit aujourd’hui, pour nous, d’un implant dont le résultat objectif est sécurisant pour le patient et le chirurgien notamment dans les prothèses de type Charnley, pour les patients âgés, après fracture du col ou ceux présentant un risque neurologique (Parkinson…) ou des troubles cognitifs (Alzheimer…).
Introduction : Mid and long-term follow-up of Charnley total hip arthroplasty (THA) demonstrated good functional results with 85% survivorship at 25-year follow-up. However disolcation still remains an unsolved problem. Dislocation may occur all along the patient and implant life. The aiml of this study i sto answer the question : does Dual Mobility Cup (DMC) decrease the dislocation risk ?
Method : We report comparative resulsts at ten years of follow-up of 2 groups of primary cemented Charnley-type THA, one with a standard polyethylen cup (group 1, n=215) and the other one with a DMC (group 2, n=105).
Results :
In group 1, twenty-six dislocations (12.9%) occured. In group 2 only one dislocation (0.9%) occured. This dislocation was successfully reduced by close reduction, without any recurrence. This difference was statically signifiant (p=0.0018).
In group 1, reason for revision was recurrent dislocation in twenty one cases. Five patients have been revised for other reasons. The gloval revision rate was 12.9%. In group 2, two patientes needed revision surgery for aseptic loosening. The global revison rate was 2.1%.
This diffrence was statically significant (p=0.0054).The goal was reached for the patient of group 2 who had more risks factors of dislocation (age, aetiolgy,ASA and Devane Score) than those of group1.
When using a DMC, we observe a low rate of dislocation in primary THA (0.9%). This surgical choice seems to be a secure and effective technique in Charnley-type THA, especially in a high risk population