J Grobost
Mans – France
La PTH de l’adulte jeune reste une chirurgie controversée avec un taux de survie à 10 ans inférieur à 80% chez les moins de 30 ans et un taux de révision à 15 ans de 45 % pour les moins de 20 ans (décade 90).
L’usure du couple de frottement est le problème majeur ; le relargage des particules d’usure génère l’ostéolyse et le descellement.
Un choix tribologique adapté et un bon positionnement des implants doivent améliorer la survie.
Les patients de moins de 55 ans représentent 20,2% des révisions aux Etats-Unis.
Les étiologies principales sont la luxation, puis le descellement.
Une majorité de couples dur/dur de grand diamètre a ainsi été utilisée récemment avec des complications liées au relargage d’ions métalliques pour les couples métal/métal et aux fractures et grincements avec la céramique.
Les registres australiens et britanniques montrent que 6,5% à 10% des PTH sont réalisés chez les moins de 55 ans.
Les révisions sont augmentées avec les grosses têtes métal et la modularité des implants.
Les meilleurs taux de survie à 13 ans sont obtenus avec les couples de friction en céramique ou avec l’utilisation d’un PE hautement réticulé.
La fixation sans ciment s’impose sur le versant acétabulaire ; au niveau fémoral on observe une amélioration de la survie avec l’utilisation des tiges sans ciment revêtues d’Hydroxyapatite (Corail) et des tiges cimentées de type PTS.
La littérature (2000 à 2014) confirme que le problème principal reste l’ostéolyse péri acétabulaire indépendamment du mode de fixation des implants.
Les études de la SOFCOT et de la SFHG ont été ciblées sur les résultats en fonction du terrain (caractère péjoratif des séquelles dysplasiques et traumatiques) et sur les spécificités françaises : la Céramique d’Alumine, l’Hydroxy-Apatite, la Double Mobilité et le « French Paradox ».
L’optimisation de l’utilisation des couples de friction en alumine et la fixation du XLPE pour le versant cotyloïdien, ainsi que l’usage de tiges sans ciment revêtues d’hydroxyapatite au design amélioré ou de tiges cimentées à l’ indice de rugosité adéquat ; augmentent la longévité des PTH du patient jeune (survie : 95% pour la tige Corail à 18 ans et 80% pour la tige Charnley à 35 ans de recul).
L’amélioration récente des cupules à double mobilité ne contre-indique plus leur utilisation dans certaines étiologies. La PTH de l’adulte jeune n’est ainsi, plus la chronique d’une reprise annoncée mais un challenge dans l’excellence de l’art.
THA in young adults is a controversial surgery as the 10-year survival rate is under 80% in those less than 30 years of age, and the 15-year revision rate is 45% for those less than 20 years of age (1990s).
The greatest problem is wear of the bearing surfaces: release of wear particles leads to osteolysis and loosening. Survival could be improved by making the appropriate tribology-based choice and ensuring the implants are well positioned.
Patients under 55 years of age undergo 20.2% of the THA revisions in the United States.
The main reasons for revision are dislocation and loosening. Most of the large-diameter hard/hard bearings used recently have had complications related to metal ion release from metal bearings, and breakage and squeaking with ceramic bearings.
Australian and British registers show that 6.5% to 10% of THA procedures are performed in patients less than 55 years of age. The revision rate is higher for large-diameter metal heads and modular implants. The best survival rate after 13 years was obtained with ceramic bearings or use of highly cross-linked PE. Cementless fixation is preferred for the acetabular component; survival of the femoral component is better with hydroxyapatite-coated cementless stems (Corail) and PTS-type cemented stems.
A review of studies published between 2000 and 2014 confirms that the main problem continues to be periacetabular osteolysis, no matter how the implants were fixed.
SOFCOT and SFHG studies have focused on the outcomes relative to patient’s predisposition (negative impact of dysplasia and trauma sequelae) and on issues particular to France: alumina ceramic, hydroxyapatite, dual mobility and the “French Paradox”.
Optimization of the use of alumina bearings and XLPE fixation on the acetabular side, along with use of better designed hydroxyapatite-coated cementless stems or cemented stems with suitable roughness index increases THA longevity in younger patients (survival: 95% for Corail stem after 18 years and 80% for Charnley stem after 35 years follow-up).
With the recent improvements made to dual mobility cups, they are no longer contraindicated in certain disease conditions. As a consequence, THA procedures in young adults are no longer a story of inevitable revision, but one seeped in challenges that we can meet.