C Peuchot, Ph Elkienbaum, M Fourquet (Saint Pierre, La Réunion)
Les requins sont au cœur de l’actualité dans les zones côtières ou la culture des activités nautique tel que le surf et le bodyboard sont pratiqués.
Le nombre d’attaques de requins dans le monde est en hausse chaque année, on compte 720 attaques entre 2005 et 2015 dont 21 à la Réunion ce qu’on appelle ici « la crise requin ».
Les attaques de requins sont violentes, qu’elles soient mortelles ou non, les lésions sont complexes, spécifiques et les suites médicales compliquées.
Tout d’abord nous nous sommes intéressés aux caractéristiques des requins ; les espèces incriminées sont essentiellement les requins Tigres et les requins bulldog ; à l’épidémiologie des attaques : depuis 1913 on rapporte 51 attaques de requins, réparties en 26 mortelles et 25 non mortelles. La moyenne d’âge des victimes lors de l’attaque est de 27 ans ; les horaires : essentiellement au coucher du soleil ; les sports pratiqués : 50 / de surf et aux caractéristiques spécifiques des blessures par morsures de requin (délabrement, amputation, désarticulation).
Au GHSR, nous avons reçu des victimes de ces attaques de requins. Nous avons étudié leurs lésions, leur prise en charge en urgence au bloc opératoire et leurs complications (infections, retard de cicatrisation).
Toutes les victimes arrivées vivantes à l’hôpital ont été touché au niveau d’un membre, on rapporte 6 délabrements. Quatre ont bénéficié d’une régularisation d’amputation. Deux étaient désarticulés en genoux, un amputé au niveau du fémur et un même patient en jambe et avant-bras. Deux ont subi des lacérations et 3 des dermabrasions.
Cinq patients ont bénéficié d’une prise en charge au bloc opératoire en urgence, dont un décédé sur table, un autre a bénéficié d’une prise en charge au bloc mais pas en urgence.
Deux patients ont bénéficié d’une greffe de peau, 2 de pansement VAC et 2 de séances de caisson hyperbare.
Pour conclure les attaques de requins sont en augmentation à La Réunion, mortelle une fois sur deux, la prise en charge passe par une intervention au bloc opératoire en urgence et les lésions traumatiques sont majeures.
Sharks are at the heart of current events in the coastal areas where the culture of nautical activities such as surfing and bodyboarding are practiced.
The number of shark attacks in the world is rising every year, there were 720 attacks between 2005 and 2015, including 21 in Réunion Island what we call here the « shark attack ».
Shark attacks are violent, whether fatal or not, injuries are complex, specific and complicated medical suites.
First we looked at the characteristics of sharks; the offending species are mainly sharks Tigers and bulldog sharks; epidemiology attacks: since 1913 it is reported 51 shark attacks, distributed in 26 fatal and 25 nonfatal. The average age of the victims in the attack is 27 years; time: essentially at sunset; the activities: 50 % surfing and characteristics of specific injuries shark bites (decay, amputation, and disarticulation).
In GHSR, we received the victims of shark attacks. We studied their injuries, their care in emergency operating room and their complications (infections, delayed healing).
All the victims arrived at the hospital alive is touched at a member, it is reported 6 dilapidations. Four benefited from regularization of amputation. Two were disjointed knees, a cut at the femur and the same patient leg and forearm. Both have suffered lacerations and 3 abrasions.
Five patients were received care in the operating room urgently, one died on the table, another received surgery but not urgently.
Two patients were received skin grafts, 2 plaster-VAC and 2 hyperbaric chamber sessions.
Finally shark attacks are increasing in Reunion, fatal half the time, the treatment involves an intervention in the operating room in emergency and traumatic injuries are major.