F Grondin ( Saint Pierre – Réunion)
Une céphalée peut provenir d’éléments osseux ou de tissus mous du rachis cervical. Cette pathologie est connue sous le nom de céphalée cervicogénique. Les céphalées cervicogéniques peuvent représenter 33% des céphalées chroniques. Il existe un défi diagnostic dans la distinction des céphalées cervicogéniques et des migraines. Malgré des différences étiologiques, les céphalées cervicogéniques et les migraines ont certaines caractéristiques cliniques similaires, et par conséquent une erreur de diagnostic survient dans 50% des cas de céphalées cervicogéniques. De plus, le traitement médicamenteux de la migraine peut avoir des effets néfastes chez ces patients. Des revues systématiques rapportent des preuves de l’efficacité d’exercices et de mobilisations du rachis cervical à long terme pour la céphalée cervicogénique, et non pas pour la migraine. La classification des céphalées se basant sur des critères diagnostics est importante pour aboutir à un traitement efficace. Cette présentation fournira aux cliniciens un aperçu fondé sur les preuves des distinctions entre céphalées cervicogéniques et migraines, et ce afin d’identifier les patients pour lesquels la kinésithérapie est indiquée.
Head pain may arise from bony and soft tissues structures of the neck, a condition known as cervicogenic headache. Cervicogenic headache may represent 33% of chronic headache. The major diagnostic challenge is to distinguish cervicogenic headache from migraine. Despite differences in aetiology, cervicogenic headacheand migraine have similar features, and consequently many patients receive an incorrect headache diagnosis in 50% of cases of cervicogenic headache. Furthermore, treatment for migraine may have negative effect for cervicogenic headache. Many systematic reviews reported the evidence that both neck exercise and spinal moblization were effective in long-term for cervicogenic headache, but not for migraine. Classification of headache based on diagnostic criteria for cervicogenic headache is important, as a successful outcome is only likely if intervention is targeted to the underlying cause. The purpose is to provide clinicians with an overview of evidence-based differences between patients with features of cervicogenic headache and migraine, so that clinicians can readily identify those patients with headache suited to physiotherapy.