JL Rouvillain, O Labrada Blanco, G Renard, M Severyns
(Fort de France, Martinique)
Le risque de luxation de prothèse est une complication multifactorielle qui peut dépendre d’une insuffisance musculaire, de l’absence de trochanter ou d’une infection neurologique. Une planification doit être faite pour éviter la médialisation, respecter Off-set pour maintenir le bras de levier du moyen fessier, utiliser des queues cimentées pour éviter qu’elles s’enfoncent. Les voies d’abord postérieure sont plus à même d’entraîner une luxation. Peut-être faut-il favoriser des approches antérieures comme Hardinge, Rottinger ou Hueter, faire un testing per-opératoire de la stabilité de la prothèse en rotation externe flexion.
Les procédés anti-luxation : on peut fixer un croissant par des vis sur le cotyle, soit un cotyle avec un rebord postérieur, soit des cupules rétentives, soit des prothèse Tripolar Cup ou les prothèses à double mobilité.
Aux USA les prothèses à double mobilité sont aussi connues comme des implants Tripolar non contraints. L’administration américaine a approuvé leur utilisation depuis 2009 et on voit arriver sur le marché américain la Polarcup de Smith and Nephew, Anatomic Dual Mobility de Stryker, Active Articulation E1 de Biomet et chez Serf on a les prothèses Stick, Sun Fit et Coptos
Li L dans le Clinical Orthopaedics de 2016 liste les facteurs pouvant entrainer une luxation des prothèses bipolaires faites par voie antérieure et on retrouve 6% de luxation (26 cas sur 424). Surtout dans les démences, les non-respects de Off-set, des patients avec un mental mini score inférieur à 6 et des cotyles dont la taille est inférieure 43mm.
Dans les voie d’abord postérieure pour éviter les luxations on peut réaliser une capsuloraphie, utiliser des croissants anti-luxations et des cupules rétentives comme le rapporte Hernigou dans Int Orthop. Mais on peut également utiliser une prothèse à double mobilité comme la rapporté Adam dans OTSR 2012.
Différentes publications montrent lorsque le risque est très important chez les patients ayant un mini-mental score inférieur à 6 les démences, les atteintes neurologiques de type Parkinson. Iorio montre qu’il y a 10% de luxation chez les patients avec fracture du col traités par prothèse. C’est 5 fois plus fréquent que les prothèses faites pour coxarthrose. Tarasevicius montre que la prothèse à double mobilité diminue le taux de luxation après arthroplastie pour fracture du col.