L. Sedel
(Paris)
Très classique, utilisée par plus de 70% des chirurgiens français, la voie postérieure de hanche, dite voie de Moore garde pour nous de nombreux avantages et peu d’inconvénients. Facile à effectuer, sans moyens particuliers, elle a l’avantage d’offrir une vision excellente à la fois sur le cotyle et le fémur. Le positionnement des pièces en est facilité à condition que le patient soit parfaitement positionné sur la table d’opération. On peut l’agrandir sans problème si l’on souhaite contrôler le nerf sciatique lors des allongements, ou cercler la diaphyse fémorale en cas de fissure. Elle peut aussi être réduite à moins de 8 cm chez une jeune femme. Cette voie est peu délabrante, peu hémorragique on sectionne les rotateurs externes mais certains conservent le piriformis. La perte des rotateurs externes ne se traduit par aucun symptôme. Le moyen fessier est laissé intact.
La position de la jambe genou fléchi après luxation rend l’orientation de la pièce fémorale particulièrement facile à contrôler. C’est pour nous un élément majeur pour éviter les luxations.
La cicatrisation se fait facilement. On peut autoriser la marche et l’appui immédiats. Nous préférons conserver deux cannes pour 1 mois, puis une récupération des mobilités sans dépasser 90° pendant 6 semaines ; ceci pour éviter la principale complication de cette voie : la luxation. Sur hanche vierge, la luxation survient dans 2 à 3 % des cas. Le patient doit être prévenu de ce risque qui dans la grande majorité des cas restera un évènement isolé.
Ce risque, réduit chez les patients âgés ou neurologiques par l’utilisation d’un cotyle à double mobilité, doit être mis en perspective avec les complications des autres voies : nerveuses pour la voie antérieure, douleurs et boiterie des voies antéro externes, pseudarthrose du trochanter des voies externes.
La plupart des reprises peuvent être réalisées par cette voie postérieure y compris les reprises complexes du fémur, les désarthrodèses, les prothèses sur luxations congénitales Crowe 3. La section du tendon du grand fessier permet de descendre sur le fémur.
La correction des inégalités de longueur est simple aussi.
Nos seules indications d’autres voies sont les reprises du fémur sans ciment lorsque le grand trochanter vient gêner la vision de la partie supérieure, ou lorsqu’on veut réaliser une fémorotomie.
Posterior approach of the hip is the most common approach. It allows safety and security with limited harmfulness; Dislocation is prevented by excellent position of the implant. Femoral implant is very easy to orient. Revision as well could be performed. This approach does not have the complications of others: nerve injuries by anterior approach or gluteus medius fragility of antero lateral approach.