I Nyaruhirira (Ixelles, Belgique)
Hier…l’infection osseuse était déjà redoutée par Hyppocrate (460-370-JC) mais l’OM fut découverte seulement 1773 par Rumsfeld et restée meurtrière jusqu’à la découverte de la pénicilline en 1945.
Aujourd’hui…l’OM invaincue et négligée, demeure la complication redoutable des affections de l’appareil locomoteur (AAL) surtout dans les pays pauvres confrontés aux catastrophes naturelles et aux guerres. Les traumatismes tuent presque 6 millions d’individus par an : plus que le VIH/SIDA, la Malaria et la Tuberculose. Selon le groupe mondial d’étude des conséquences des maladies sur le monde : « Global Burden Disease Group 2010 », la prévalence et les conséquences mondiales des AAL représenteraient 21,3% du total mondial des années vécues avec un handicap « Years Lived with Disability (YLD) » et 4ieme grand problème de santé globale en considérant la mortalité et le handicap moteur. Des progrès dans la connaissance de la physiopathologie du biofilm, en grande partie responsable des résistances des germes aux antibiotiques et des récidives itératives de l’OM fait entrevoir des solutions d’antibiothérapie locale qui, selon notre expérience, est séduisante comme traitement adjuvant au débridement précoce et radical. D’autres innovations techniques médicales sont désormais disponibles.
« Demain devrait débuter aujourd’hui » par l’exigence par nos organisations scientifiques et humanitaires de la reconnaissance des affections de l’appareil locomoteur comme problème de santé globale nécessitant une attention immédiate des pouvoirs politiques. Le paquet de soins devrait comprendre la prévention, le traitement et la réhabilitation