CV. Belli (Tahiti), C. Lutz (Strasbourg), F.Gastaud (Strasbourg), JL.Granjean (Tahiti)
La ligamentoplastie du genou reste un sujet controversé passé la cinquantaine. Confronté à une population sportive par nécessité, chasse en particulier, le problème d’une stabilisation du genou se pose assez régulièrement pour des personnes bien au-delà de la cinquantaine.
Ancien chef de clinique du Pr Jaeger, nous avons fait le choix de pratiquer une ligamentoplastie au TFL pour sa solidité, liée au retour externe anti ressaut qui permet de faire face à l’indiscipline des patients, malgré une série personnelle préalable de plus de 850 Kenneth Jones sous arthroscopie.
Matériel et méthode
Parmi plus de 5500 arthroscopies chez des patients de plus de 50 ans 2792 à plus de 60 ans !
Notre série repose sur 500 TFL dont 131 réalisés en ambulatoire depuis 2014.
Le nombre de TFL au-delà de 50 ans est de 43 ; dont 4 à plus de 60 ans.
Résultats et discussion
Il ressort de notre expérience que les suites opératoires ne posent pas de problème pour peu que la sélection des patients soit correcte, que le suivi, en particulier de la rééducation puisse être correctement fait. Nous avons fait le choix de faire du deux temps opératoires car l’installation pour un TFL ne nous paraît pas particulièrement adaptée au nettoyage articulaire et que nos patients arrivent le plus souvent avec un retard au diagnostic de plusieurs années et pour un problème de genou douloureux et instable. Ce premier temps permet de réduire significativement la durée de l’intervention de ligamentoplastie ce qui explique à notre sens, la rapidité de la récupération. Nous présentons ainsi la séquence thérapeutique (préop, perop post op immédiat) chez un patient de 63 ans grand randonneur indiscipliné notoire comme le montre la vidéo de contrôle au 13ème jour post opératoire. Cet exemple n’est pas isolé mais représentatif de la technique qui paraît réellement tout terrain. (jeune sportif de haut niveau, obèse, patients indisciplinés et personnes de plus de 50 ans, reprise de ligamentoplastie)
Pour nous. C’est la qualité de la stabilisation initiale (liée à la technique employée et sa mise en œuvre), la brièveté du temps d’ischémie sont les facteurs de bon résultats.
De même l’utilisation du Fascia Lata, permet de conserver toutes les structures actives. De plus la voie d’abord ne se retrouve absolument en conflit avec une voie d’abord de prothèse.
Une arthrose débutante n’apparaît pas comme un facteur de mauvais pronostic. Au contraire, pour nous, la restitution d ‘une cinématique correcte limite les dégradations cartilagineuses liées aux mouvements parasites d’un genou non stabilisé.
Conclusion : La ligamentoplastie au TFL nous apparaît comme un technique tout terrain à tous âges.
The ligamentoplasty of the knee remains a controversial subject passed the fifties. Confronted with a sportive population by necessity, hunting in particular, the problem of a stabilization of the knee arises quite regularly for people well beyond the fifties.
Former head of clinic of Pr Jaeger, we made the choice to practice an arthroscopic ligamentoplasty with the TFL for its solidity, linked to the external return anti jerk which makes it possible to face the indiscipline of the patients but also to follow the example of my young people colleagues Christian Lutz and Lucien Van Hill, despite a personal series of more than 850 KJ.
Material and methods : Our series is based on a series of 500 TFLs, 100 of which have been performed on outpatient since 2014.
The number of TFL over 50 is 43. ..; of which …4 are .. more than 60 years old.
Results and discussion : From our experience, it is clear that after surgery, if the selection of patients is correct, the follow-up, in particular the rehabilitation, can be done correctly. We have chosen to do the two-stage operation because the installation for a TFL does not seem particularly suitable for joint cleaning and that our patients arrive most often with a delay in diagnosis of several years and for a painful knee problem and unstable. This first step significantly reduces the duration of the ligamentoplasty procedure, which explains the speed of recovery. We thus present the therapeutic sequence (preop, immediate perop post op) in a patient of 63 years old undisciplined famous hiker as the video shows during the review on the 13th day after surgery. This example is not isolated but representative of the technique that really seems working on lot of others cases. (young high-level athlete, obese, unruly patients and people over 50 years old, revision after failure of other technics)
For us. It is the quality of the initial stabilization (related to the technique used and its implementation), the short time of ischemia are the factors of good results.
Similarly, the use of fascia lata, allows to keep all active structures. In addition, the surgical approach is not at all in conflict with a future of TKA approach.
An early stage of osteoarthritis does not appear as a factor of bad prognosis. On the contrary, because the restoration of a correct kinematics limits the cartilaginous degradations linked to parasitic movements of an unstabilized
Conclusion
TFL ligamentoplasty seems to be a technique for all ages and all situations.