Ch Belli (Tahiti)
La Polynésie a une longue tradition de tatouages et il est quotidien de voir coexister une voie d’abord chirurgicale à un tatouage soit préexistant soit après la chirurgie.
Avant la chirurgie l’existence d’un tatouage impose d’adapter la voie d’abord. Quelques règles de bon sens méritent d’être précisées. A l’incision, il est préférable d’adapter la voie d’abord au tatouage en respectant trois principes
Faire l’incision à la limiter tatouage /peau saine et non pas en plein tatouage, quitte à agrandir significativement l’abord cutané pour s’adapter au design et pour pouvoir s’exposer clairement. Si l’incision doit croiser le tatouage il faut tout faire pour avoir un angle de croisement proche de l’angle droit pour faciliter le repérage à la suture
Commencer la fermeture en restaurant le tatouage et en particulier les lignes perpendiculaires à l’incision La réalisation d’un tatouage après chirurgie obéit aux mêmes règles.
Il n’y a pas de risque septique à passer à travers un tatouage et il n’y a pas de risque septique non plus à faire un tatouage pour masquer une voie d’abord parfois extensive à condition de respecter un délai que nous estimons à un an. L’existence d’un tatouage est toujours un défi pour le chirurgien. Il est aussi le témoin de la précision chirurgicale. Que peut penser un patient du travail fait à l’intérieur quand il s’aperçoit qu’il existe un décalage de plus d’un cm dans un tatouage…. Au final, tatouage et voies d’abord ne sont absolument pas incompatibles et parfois même complémentaires.
Polynesia has a long tradition of tattoos and it is common to see coexistence of a surgical approach to a tattoo either pre-existing or after surgery. Before surgery, the existence of a tattoo requires the adaptation of the surgical approach. Some rules of common sense need to be noted. At the incision, it is preferable to adapt the surgical approach to the tattoo by respecting three principles.
Make the incision at the limit of the tattoo and the healthy skin and not in the middle of the tattoo itself, even if we have to significantly increase the cutaneous incision to be able to expose itself clearly and to respect the tattoo.
If the incision must cross the tattoo, it is necessary to do everything to have a crossing angle close to the right angle to facilitate the identification to the suture
-start the closure by the repair of the tatoo. Making a tattoo after surgery obeys to the same rules. There is no septic risk to pass through a tattoo. As well no sceptic risk to make one after surgery to hide a surgery sometimes extensive providing we meet a deadline that we estimate to a year. The existence of a tattoo is always a challenge for the surgeon. The conservation of the tattoo depends to the precision of the surgery. What can a patient think of the surgery done inside when he realizes that there is a shift of more than one cm in his tattoo? In the end, tattoo and surgery are absolutely not incompatible and sometimes even complementary.