V Soriot (Abbeville)
L’évaluation somesthesique selon la méthode de Spicher a pour but initialement de quantifier et qualifier les douleurs neuropathiques dans un territoire lésionnel. A partir de celui-ci, une approche rééducative est mise en œuvre dont l’objectif est de réduire voir éteindre des douleurs neuropathiques.
Dans cette approche, il faut voir encore plus loin et notamment l’impact des contraintes motrices compensatoires provoquées de façon quasi systématique et ce quel que soit la zone corporelle atteinte.
Si on se réfère au modèle d’Adams (1), le cortex pariétal sensitif qui intègre la représentation spatiale tridimensionnelle selon l’homonculus de Penfield, analyse de façon constante et extemporané les données somesthesiques globales.
Il en ressort des informations transmises au Cortex moteur frontal qui met en route un enchaînement de réponses motrices coordonnées et optimisées tenant compte de ces données somesthesique tactiles et proprioceptives.
De ce fait tout trouble somesthesique aboutit à une modification des réponses motrices liées à une nouvelle représentation spatiale de l’homonculus de Penfield et donc une modification des réponses motrices pouvant devenir douloureuse et on parlera de décompensation musculosquelettique avec reprogrammation motrice devenant inadaptée et donc traumatique et douloureuse. La correction des troubles hypoesthesiques et/ou allodyniques participe à la correction des douleurs musculosquelettiques.
The purpose of somesthesic evaluation using the Spicher method is initially to quantify and qualify neuropathic pain in a lesion territory. On the basis of this, an educational approach is implemented, the aim of which is to reduce the loss of neuropathic pain. In this approach, we need to look even further, and in particular at the impact of compensatory motor stresses caused almost systematically, regardless of the body area affected. If we refer to the Adams(1) model the sensitive parietal cortex that integrates the three-dimensional spatial representation according to the Penfield homonculus, analyzes in a constant and extemporane way the global somesthesic data.
This is the result of information transmitted to the Frontal Motor Cortex, which starts a sequence of coordinated and optimized motor responses taking into account these tactile and proprioceptive data. Thus any somesthesic disorder results in a modification of the motor responses related to a new spatial representation of the Penfield homonculus and thus a modification of the motor responses can become painful and we will talk about decompensation with reprogramming matrix of maladjustement therefore traumatic and painful. The correction of hypoesthetic and/or allodynic disorders contributes to the correction of musculoskeletal pain.