M D Nguyen, D Arniaud (Marseille)
L’ostéoporose est une maladie silencieuse jusqu’à la survenue d’une première fracture dont la hanche et les vertèbres sont les localisations parmi les plus fréquentes. Son diagnostic précoce repose sur la réalisation d’une DENSITOMETRIE BIPHOTONIQUE sur les vertèbres lombaires et les cols du fémur permettant la mesure de densité minérale osseuse BMD avec établissement d’un T score : inférieur à – 2,5 qui associé au bilan clinique et à la recherche des facteurs de risque de fracture permettent de déclencher une prise en charge spécifique. Problème majeur et urgent de santé publique en raison de sa fréquence (9 millions de fractures dans le monde dont 2,7 à 3,5 millions de fractures en EUROPE) et de la morbidité qui en découle son cout sociétal est estimé en milliard d’euros (37milliards à 47 milliards à l’horizon 2030 dans l’UE) imposant un plan d’action national et international. Plusieurs traitements médicamenteux : biphosphonates – denosumab- teriparatide ont prouvé leur efficacité anti fracturaire mais leur prescription se heurte à la désinformation du public. Un plan d’urgence est nécessaire passant par l’amélioration de la prévention qui doit se mettre en place à grande échelle : prescription de densitométrie facilitée, campagne de sensibilisation, création de filières d’ostéoporose.
Concernant la prise en charge des fractures vertébrales le bilan pré -thérapeutique doit comporter radiographies- IRM rachis- permettant de typer la fracture accessible à la vertébroplastie réalisable par le rhumatologue interventionnel (MAGERL A) et de définir l’angle de cyphose vertébrale CV ainsi que celui de la déviation régionale ART dont découleront le choix du traitement approprié. Le traitement rhumatologique doit être choisi afin d’éviter les complications immédiates mais aussi de façon à prévenir les désordres mécaniques secondaires en particulier cyphose thoracique en associant techniques médicales (corset –traitement médicamenteux) mais aussi percutanées par cimentoplastie ou vertébroplastie (parfois associée à une expansion vertébrale) voire chirurgicales si nécessaire dont les indications doivent être portées lors d’une réunion de concertation médico-chirurgicale. Enfin le rhumatologue se doit de maitriser les différents gestes techniques nécessaire à la pratique de la vertébroplastie à condition d’acquérir la formation adéquate en milieu spécialisé afin que cette activité reste dans son domaine de compétence.
Osteoporosis is a silent disease until the occurrence of a first fracture, of which the hip and the vertebrae are among the most frequent locations. Its early diagnosis is based on performing a dual-energy X ray absorptiometry (DXA) at lumbar spine and femoral neck to establish a BONE MINERAL DENSITY- BMD with T score: less than – 2.5 which, combined with the clinical assessment and the fracture risk factors evaluation, makes it possible to trigger specific treatment. Major and urgent public health challenge due to its frequency (9 million fractures in the world -2.7 up to 3.5 million fractures in EUROPE) and the resulting morbidity, its societal cost is estimated in billions of euros (37 billion up to 47 billion next 2030 in EUROPE), requiring a national and international action plan. Several drug treatments: biphosphonate – denosumab-teriparatide have proven their anti-fracture efficacy but their prescription comes up against public disinformation. An emergency plan is necessary through the improvement of prevention, which must be implemented on a large scale: prescription of densitometry facilitated, awareness campaign, creation of an osteoporosis sector.
Focusing on the cementoplasty of vertebral fractures the pre-therapeutic assessment must include X-rays – MRI of the spine – that will allow to classify the fracture type accessible to the interventional rheumatologist (MAGERL A only) and to define the vertebral kyphosis angle CV and regional deviation angle ART for finally select the appropriate technique. The rheumatologic treatment in order to avoid immediate complications but also to prevent spinal thoracic kyphosis deformity need to associate medical techniques (brace – drug treatment) but also percutaneous techniques like cementoplasty or vertebroplasty (sometimes associated with an expansion spine) or even surgical stabilisations if necessary . Selected indications must be brought to a medical and surgical consultation meeting. At the end, the rheumatologist must master the various technical gestures necessary to practice the vertebroplasty on condition of acquiring the appropriate training with medical expert staff so that these techniques remain within his field of competence.