D Moukoko, JM Audebrand, N Henric, K Bin, E Lataste (Angers)
L’avulsion ostéochondrale de la pointe de la malléole fibulaire aboutit à une pseudarthrose avec instabilité fonctionnelle dans environ 75% des cas. Nous cherchons à analyser les résultats de leur traitement chirurgical par une approche quantitative utilisant une plateforme de stabilométrie. Méthode : Nous avons traité 53 enfants adressés pour le constat radiographique d’un os sous fibulaire lors d’un traumatisme en inversion sévère. En dépit d’un traitement orthopédique, 36 patients se plaignaient d’instabilité fonctionnelle sans laxité ligamentaire à un an de recul. L’excision de l’ossicule pseudarthrosé chez 17 enfants a été précédée d’une stabilométrie, répétée en post-opératoire. Les 19 autres ont bénéficié de réadaptation fonctionnelle. Le score AOFAS a été employé pour comparer le statut fonctionnel des patients des deux groupes. Résultats : Au recul moyen de 4 ans et 4 mois (minimum 1an 8 mois), l’amélioration du score fonctionnel AOFAS était significativement plus marquée dans le groupe opéré, avec un gain moyen de 31 points contre seulement 7 points dans le groupe contrôle. (p<0.001). Les paramètres de la stabilométrie, initialement perturbés, se sont normalisés dans 90% des évaluations post opératoires. Discussion : l’absence de standardisation des examens de stabilométrie chez l’enfant ne permet pas la comparaison des résultats entre les patients. Cependant, ils suggèrent que l’instabilité fonctionnelle liée à la pseudarthrose de l’os sous fibulaire soit liée à un trouble proprioceptif reversible après son exérèse. Conclusion : l’excision de l’os sous fibulaire traumatique est une approche simple et efficace du traitement de l’instabilité fonctionnelle de cheville qui lui est inhérente.