L Stratan, ME Leloup, M Mastacaneanu (Fort de France, Martinique)
Introduction :
L’utilisation des plaques dorsales d’arthrodèse de poignet dans le cas de fractures très comminutives du radius distal, a émergé dans les années 90, à Seattle, USA.
En France, l’utilisation de cette technique reste très marginale ; notre Service a initié cette pratique en posant des spanning plates en Traumatologie il y a 3 ans. Forts de certains constats, nous avons souhaité partager notre modeste expérience sur le sujet avec nos confrères.
Matériel § Méthodes :
Notre Service a pris en charge 10 patientes âgées entre 35 et 86 ans, avec comminution importante de leur radius distal, ainsi qu’un jeune patient, avec une fracture-luxation comminutive de son poignet avec trait très distal : notre choix chirurgical a été une stabilisation par plaque dorsale d’arthrodèse (provisoire) associée ou pas à un brochage sous-chondral.
Résultats :
Malgré le retrait des plaques à 3 mois pour les patients âgés et à 2 mois pour les jeunes, nous étions agréablement surpris par la récupération plus que satisfaisante de leur mobilité. De surcroît, les patientes ont échappé aux inconvénients suivants des fixateurs externes : algoneurodystrophie, raideur, infection au niveau des fiches.
Conclusion :
Les plaques dorsales d’arthrodèse de poignet (spanning- ou bridge-plate) restent une alternative bien plus satisfaisante que les fixateurs externes dans les fractures (ou fractures-luxation) très comminutives du radius distal, à condition que cela ne concerne que des cas de traumatismes fermés.