140- Décompression endoscopique du nerf médian au canal carpien. A propos de 226 cas. - Endoscopic decompression of the median nerve in the carpal tunel. Report of 226 cases

A Benkhelifa, C Dib, A Kassas, M Battikha (Nemours)


Endoscopic decompression of the median nerve in the carpal tunel. Report of 226 cases

Le syndrome du canal carpien est l’ensemble des signes et symptômes liés à l’irritation du nerf médian dans le canal carpien. C’est l’expression clinique d’un conflit contenant contenu. Bien que dans la majorité des cas il est idiopathique, plusieurs mécanismes physiopathologiques peuvent être identifier et parfois associés.
Sa survenue reste fréquente puisque 80 000 interventions sont pratiquées en France.
Nous rapportons notre expérience sur 226 canaux carpiens dont 53 cas bilatéraux opérés entre 2000 et 2004 avec un âge moyen de 51 ans (28 – 91 ans), tous opérés selon la technique classique d’Agee, méthode endoscopique utilisant une seule voie d’abord, développées au début des années 1990, dont le but est de réduire la morbidité postopératoire après chirurgie du canal carpien. La technique a été largement décrite dans les diverses publications en insistant sur les points importants et nous n’insisterons jamais assez sur la rigueur de la technique ou le hasard ne doit avoir aucune place.
Le résultat final a été très bon dans plus de 84% des cas et malheureusement 16% de mauvais résultats tous résultats confondus.
L’incidence des complications de cet acte chirurgical reste imprécise, 1 à 25% selon les séries, et jusqu’à 12% de reprises chirurgicales [J.-L. Roux].
Notre série comportait 167 femmes pour 58 hommes, 57% étaient des poignets droits, travailleurs manuels dans plus de la moitié des cas.
Les A TCD médicaux étaient dominés par 50% de cas de patients diabétiques et 1.8%de polyarthrite.

En ce qui concerne les diagnostiques associés, on a retrouvé 2 cas de la maladie de Dequervain (1%), 5 synovites (2%), 5 doigts à ressaut (2%), 5 maladies de Dupuytren (2%), 1 épicondylite (0.4%), 3 cas de kystes arthrosynoviaux (1.3%) et 2 rhizarthroses (0.88%).
L’examen clinique reste très évocateur puisque le test de Phalen était présent dans plus de 900;0 des cas et un tinnel positif aussi dans environ 70%
des patients.
17% des patients ont été infiltré au moins une fois et l’amyotrophie n’a été retrouvé que dans 60;0 des cas.
L’EMG a été pratiqué à l’ensemble des patients et a été contributif largement à la décision opératoire.
Plus de 90% des patients ont été opéré sous anesthésie locorégionale, et
que la sortie s’est faite le jour même dans plus de 8010 des cas. Les suites post opératoires immédiates ont été simples dans plus de 9510 des cas, les autres cas restants ont continués à présenter des douleurs du talon de la main et en regard de la cicatrice et quelques fourmillements qui ont cédé avant 4 semaines. Nous n’avons eu aucun sepsis.
La reprise du travail a été inférieure à 6 semaines dans plus de 40% des cas.
Enfin, cette méthode endoscopique ne supprime pas dans certaines indications la technique à ciel ouvert puisque dans 2 cas nous avons eu recours à cette dernière suite à une mauvaise visibilité.
Dans notre série nous déplorons 3 complications par lésion per-opératoire du nerf médian (1.3%), et 9 patients (4%) ont continués à avoir les mêmes symptômes et ont fais J’objet d’un nouvel control électrique qui a confirmé les lésions persistante de la compression du nerf médian qui ont été repris a ciel ouvert.
En conclusion, bien que le confort post-opératoire immédiat semble plus grand, le retour de la force musculaire de serrage plus rapide, les résultats tendent à rejoindre ceux obtenus avec la méthode classique dans les six mois suivant l’intervention, nous ne devons pas occulter les risques liés à cette méthode. Nous confirmons la difficulté de réalisation et rappellerons qu’elle ne doit être exécutée que par des opérateurs expérimentés et conscients des risques per-opératories.

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