45- Complications des PTH à double mobilité - Complications of double mobility THR

JL Rouvillain, E. Garron, W Daoud, Y Catonné.


Complication of double mobility THR

Nous présentons une série continue de 73 cotyles de Bousquet avec un recul de plus de 10 ans. De 1985 à 1994 nous avons réalisé 73 prothèses totales de hanche hybrides comportant un fémur de type Charnley Kerboull cimenté et un cotyle tripode de Bousquet. Il y a 63 patients, 10 cas bilatéraux, 40 côté droit pour 33 côté gauche, 32 femmes pour 31 hommes avec un âge moyen de 55,6 ans (16 – 79 ans) 53 arthroses et 20 ostéonécroses dont 6 drépanocytoses SS, 2 drépanocytoses AS et 2 lupus. Toutes les prothèses ont été mises par voie d’abord de Hardinge.

Comme beaucoup d’équipe nous avons été confronté à la difficulté d’une étude rétrospective à plus de 10 ans avec 27 dossiers incomplets ou malades perdus de vue et 11 décédés. Il nous reste donc 38 cas dans lesquels il y a eu 11 descellements repris dont 3 septiques. Il y eut 3 fractures du fémur, 2 à cause de chute et 1 à cause d’une fracture de la queue par métallose et il y a eu 3 luxations intra-prothétique à 10 ans , 11 ans et 13 ans. 2 ont été reprises et 1 à été réduite simplement. La stabilité primaire de la prothèse a toujours été excellente, surtout dans des cotyles avec un os de mauvaise qualité comme dans la drépanocytose. La patte supérieure à permis facilement de greffer des déficits cotyloïdiens supérieurs. La greffe de l’arrière fond a été réalisée dans 12 cas avec toujours une excellente incorporation du greffon autologue de la tête. Les liserés et les géodes per-opératoires disparaissent pour faire place le plus souvent à des condensations osseuses autour du toit de la cupule.

Nous avons 2 complications à cause des plots, un cas ou il a y un échappement d’un plot per-opératoire et un cas ou le plots à été mal positionné et a entraîné un descellement aseptique avec usure de la convexité du polyéthylène.

La position de la vis supérieure lorsqu’elle a été notée était 27 fois horizontale et dans 3 fois ascendante et 3 fois descendante. Le contact entre la vis et le cotyle est difficile à affirmer uniquement sur la face, le profil montre souvent que la vis est à distance du toit du cotyle. Dans un cas par contre de reprise avec métallose il y avait manifestement un frottement de la vis sur le toit du cotyle avec empreinte du pas de vis sur le toit du cotyle. Dans tous les cas de reprise pour descellement il a été remarqué une délamination du revêtement d’alumine sur la surface du cotyle. Les cas explantés ont montré, dans la plupart de cas une usure de la collerette du polyéthylène par le col surtout lorsque le col n’était pas poli-brillant comme dans les prothèses MK3 qui ont remplacé les prothèses Charnley Kerboull que l’on pesait au début de la série. Si les douleurs en rapport avec le contact du psoas sur la corne antérieure sont bien décrites, nous aimerions plutôt insister sur le débord postérieur qui est survenu dans un cas avec métallose par contact direct du col avec le bord postérieur du cotyle chez une petite femme obèse en flexion 90° abduction et rotation externe, qui correspond à la position de passage de la position assise à la position debout. Pour éviter ce contact col-cupule il faut bien sur diminuer le débord de la cupule, ce que les nouvelles cupules s’efforcent de faire. La cupule ne devrait pas dépasser les cornes osseuses, le col doit être de petit diamètre et poli-brillant et enfin la tête gagnerait à avoir un diamètre plus important à partir d’un cotyle de 50.

Nous pensons que ce cotyle à double mobilité est une très bonne indication chez les patients âgés (neurologique ou avec une atrophie musculaire), dans les luxations récidivantes de PTH, dans les reprises de PTH avec perte de substance cotyloïdenne Paprosky 1A, 2C ou 3A. Par contre chez les patients jeunes et actifs nous préférons utiliser le couple céramique-céramique.

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