M. Morel (Laxou), D. Bertin, P. Bonnevialle, F. Borrione, G. Gagna, O. Guingand, C. Mabit
Scorpio mobile plateau prothesis : posterio stabilised or hyperconstrainted ?
La prothèse Scorpio a un fonctionnement optimisé par une cinématique simplifiée :
– rayon de courbure antéro postérieur et médio latéral unique
– condyles symétriques
– grande congruence fémoro patellaire
réalisant une « charnière non contrainte » dont le centre de rotation unique est l’axe trans épicondylien, l’insert mobile ne pouvant libérer que la rotation.
La scorpio à insert fixe existe en version conservant le LCP (CR) et postéro stabilisée ( PS ) avec une came sur l’insert tibial qui vient prendre appui sur une barre inter condylienne.
La Scorpio à insert mobile nécessite la suppression du LCP, elle existe en deux versions :
– Scorpio PS + : avec un insert tibial à came et une barre intercondylienne comme dans la prothèse postéro stabilisée, l’insert étant fixé sur un plot central au niveau de l’embase tibiale autorisant la rotation.
– Scorpio PCS : la pièce fémorale est identique à celle conservant le LCP. La stabilisation fémoro tibiale est obtenue par un insert hyper congruent à la pièce fémorale, ce qui est rendu possible par le rayon de courbure unique antéro postérieur. La fixation sur le plot de l’embase tibiale est identique.
L’insert mobile est fixé sur le plot de l’embase métallique, par encliquetage d’une bague de verrouillage qui se loge dans une rainure du plot, éliminant le risque de luxation de l’insert, mais laissant des interrogations sur l’importance des contraintes à ce niveau Le plot a une position très antérieure, dans l’axe de la quille tibiale et semble être l’axe rotatoire optimal.
L’amplitude de la mobilité rotatoire est peu importante en raison des condyles symétriques. Mais elle libère la pièce fémorale et l’embase tibiale des contraintes en torsion. Elle permet l’utilisation d’insert congruent avec de grandes surfaces de contact évitant les pics de contrainte. La liberté rotatoire permet de tendre vers une congruence optimale des surfaces de glissement et des contraintes minimales sur les fixations des pièces.
Le choix actuel des opérateurs s’oriente résolument vers les inserts mobiles, comme en atteste les chiffres de pose fournis par la Société Stryker pour la Scorpio, en 2003 : 65 % d’insert mobile,
2004 : 69 % et 2005 : 77 %. Il subsiste le dilemme du choix entre un insert PS + et PCS, le modèle hyper congruent semble le plus satisfaisant pour répondre au concept de plateau mobile.